L’Association des producteurs de canneberges du Québec (APCQ) dévoilait récemment le résultat d’une étude sur les impacts économiques de l’industrie de la canneberge au Québec et pour la région du Centre-du-Québec. Cette étude, réalisée par la firme Deloitte, dresse le portrait de cette industrie pour l’année 2015. Cette dernière conclut que l’industrie de la canneberge génère 121 M$ de retombées économiques, ce qui équivaut à 1,3 M$ de PIB par 100 acres mis en production. L’importance de cette filière est d’autant plus remarquable que 87 % des superficies cultivées sont concentrées dans la région du Centre-du-Québec.
Pour chaque 100 acres mis en production, 18 emplois sont créés
Au total, l’étude recense 1 385 emplois directs et indirects équivalent à temps complet, soit respectivement 922 directs et 463 indirects pour le secteur de la canneberge. « Ainsi, pour chaque 100 acres mis en production, 18 emplois sont créés dans notre industrie. Des travailleurs aux champs aux directeurs des opérations en passant par des agronomes, des dépisteurs et des chercheurs, toute une grappe d’emplois viennent se greffer à la filière canneberge et génère de l’activité économique dans les municipalités accueillant les cannebergières », mentionne le président de l’APCQ et propriétaire de « Les atocas du Québec », Louis-Michel Larocque.
Ensemble, en 2015, les producteurs et les transformateurs ont dépensé au total près de 190 millions $ se traduisant par les retombées économiques suivantes :
-La création ou la consolidation de 1 673 emplois équivalents à temps complet (directs, indirects et induits);
-La valeur ajoutée (c.-à-d. contribution au PIB) totalisant 121 M$ (notamment les salaires, impôts fonciers…);
-Les revenus fiscaux et parafiscaux pour les gouvernements de 23,4 M$ par année (soit 17,7 M$ pour le gouvernement du Québec et 5,7 M$ pour le gouvernement du Canada).
Chef de file de la production biologique au monde
Le Québec se classe au 1er rang mondial des régions productrices de la canneberge biologique et la croissance se poursuit puisqu’en 2016, environ 1 000 acres en production sont actuellement en transfert du mode conventionnel au mode biologique. La production de canneberges en régie biologique représente une source de changement structurel. D’ici quelques années, le tiers (1/3) de la production des fruits récoltés sera biologique. Une tendance pour laquelle le Québec a pris le virage. En effet, depuis quelques années plusieurs transformateurs recherchent des canneberges biologiques pour répondre à la demande des consommateurs.
L’industrie de la canneberge est un employeur de taille et le secteur génère des retombées économiques importantes pour les régions productrices et en particulier pour la région du Centre-du-Québec. « En effet, ce sont plus de 1673 femmes et hommes qui oeuvrent dans un des fleurons du Québec et qui, ensemble, génèrent plus de 121 M$ de création de richesse dans l’économie québécoise et plus de 23 M$ de retombées dans l’assiette fiscale des gouvernements, un véritable moteur économique », conclut la directrice générale de l’APCQ, Monique Thomas.