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Fin de l’ASRA pour le soya et le maïs grain : la Fédération est déconnectée!

 

Malgré l’information diffusée par Les Producteurs de grains du Québec (anciennement la Fédération des producteurs de cultures commerciales) en faveur du choix de l’ASRA, les producteurs de maïs grain (55 %) et de soya (61 %) ont majoritairement préféré conserver l’accès au programme Agri-Québec et Agri-Québec Plus. Considérant que les producteurs ayant déjà délaissé l’ASRA n’avaient pas le droit de vote, il est fort possible que le taux d’appui en faveur des AGRI soit encore plus élevé.

Les Céréaliers du Québec déplorent vivement les critiques et les réactions déplacées faites sur la place publique par la Fédération et son président depuis la publication du résultat. Elles ne démontrent qu’une seule chose : combien le gestionnaire du plan conjoint est déconnecté de la réalité et des besoins des producteurs!

D’abord, la Fédération a déclaré que « La Financière agricole du Québec (FADQ) n’aurait pas dû consulter directement les producteurs, mais plutôt s’adresser à leur syndicat. »

Cette déclaration laisse également planer un doute : qu’une telle consultation menée directement par le syndicat aurait pu donner des résultats différents. Prétendre cela, c’est faire la démonstration que nous sommes en présence d’une démocratie agricole déguisée sous un contrôle syndical!

Le président Christian Overbeek a aussi critiqué le fait que « la FADQ s’est limitée aux résultats de la consultation menée auprès des producteurs visés qui sont clients de l’ASRA ». Depuis quand une décision prise dans le cadre d’une consultation neutre et directe des producteurs visés serait-elle devenue une erreur ? Soyons clairs, nous n’avons jamais renoncé comme producteur à notre droit d’émettre nos opinions directement à une instance autre que l’UPA!

Ce n’est cependant pas la première fois que la Fédération (Les Producteurs de grains du Québec) démontre qu’elle est déconnectée des attentes des producteurs.

En 2012, grâce au travail acharné des Céréaliers du Québec, 83 % des producteurs se sont exprimés directement à la Régie des marchés agricole du Québec pour enfin mettre un terme à l’Agence de vente du blé. Avec seulement 17 % du vote en faveur de l’option du maintien de l’Agence défendue par la Fédération, celle-ci avait bien démontré sa perte de contact avec la volonté des producteurs.

Ce printemps, la Fédération a profité de l’assemblée générale annuelle pour faire voter majoritairement par les producteurs présents une résolution imposant à tous une contribution supplémentaire de 0,50$ la tonne destinée au SRDI. Pourtant, une forte proportion, environ 70 % des producteurs, refusent de transmettre les informations demandées par le règlement. Tout comme pour l'Agence du blé, la très grande majorité des producteurs refusent d’adhérer à ce service!

C’est pourquoi Les Céréaliers du Québec ont transmis à la Régie une demande de contestation avant même qu’elle n’amorce son processus d’approbation, et nous entendons poursuivre nos interventions en ce sens.

Afin de préserver nos droits et nous assurer que les décisions prises soient cohérentes avec nos réelles opinions, l’avenue d’une consultation directe et neutre en dehors de la structure syndicale de l’UPA ou de ses fédérations affiliées sera toujours préférable. L’exemple vécu dans le secteur des grains depuis de nombreuses années nous en fait un rappel important!

Par Louis R. Joyal, président des Céréaliers du Québec

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