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Brexit, souveraineté alimentaire, et bla bla bla

Le débat entourant la sortie de l’Angleterre de l’Union européenne fait des petits au Québec. On a vu les séparatistes s’exciter le poil des jambes en tentant de mousser leur idéologie passée date.  Plus sérieusement, on savait que le libre-échange avec l’Europe pourrait favoriser l’exportation de certains produits agro-alimentaire en provenance du Québec. Puis il y a eu les inquiétudes des producteurs fromagers d’ici face à un « envahissement » de l’Europe. Bref, l’entente n’est pas encore en vigueur et la sortie appréhendée de l’Angleterre risque de retarder les choses.

Mais plus fondamentalement, cette situation nous ramène l’éternel débat de l’agriculture de proximité. Doit-on favoriser le libre-échange et manger du poulet du Brésil ou tout simplement devenir plus protectionniste et encourager directement nos producteurs locaux ? À première vue, tout le monde peut sembler favorable à une certaine forme de protectionnisme. Certains mêmes diront qu’avec un préjugé favorable aux producteurs locaux…. « On sait au moins d’où vient notre bouffe ». Le scandale de la mélamine dans le lait ou des pesticides à outrance au Mexique viennent à juste titre semer une frayeur dans l’imaginaire collectif. Personnellement, la mise sur pied d’une première usine de viande de bœuf cloné en Chine m’interpelle. Pas certain que ça me tente de manger ce genre de composition « chimique ».

Par contre, le libre-échange total pourrait avoir des vertus intéressantes en matière de prix à la consommation. Tout n’est pas « tranché » au couteau. Par exemple, ma situation géographique me permet de comparer l’extrême écart en matière de prix sur certains produits de base. Toutes les semaines, je dois me rendre aux États-Unis pour garnir mon garde-manger. Il n’existe pas de marché d’alimentation proche de ma résidence. Or, quand j’arrive chez Aldi à Massena NY, je paie 1,75$ pour un gallon de lait (3.8 litres), 2,00$ la livre de beurre et 0,85$ la douzaine d’œufs.  Je vois déjà la meute de producteurs me traiter de traître et vanter le modèle québécois de mise en marché et de quotas. Peut-être ont-ils raison ?  Je ne sais pas.

Comme simple citoyen, le débat public ne nous a pas suffisamment informés sur les avantages et les inconvénients du libre-échange agricole ou du protectionnisme liés à cette importante industrie. Oui, il faut favoriser une agriculture de proximité. Le succès des marchés publics de plus en plus nombreux dans nos villes et villages en sont les témoins. Reste à savoir comment nous pourrons préserver un certain équilibre tout en donnant un « break » au consommateur épuisé de payer.

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