Ma première rencontre avec Sylvie Roy date du moment où j’assumais la présidence de l’ADQ. En raison de ma proximité avec le milieu agricole et rural, j’avais été invité à prononcer une allocution à la soirée d’investiture de la candidate de l’ADQ à l’élection générale de 2003. Cette soirée à la salle municipale de Sainte-Sophie-de-Lévrard, municipalité rurale de quelque centaine d’habitants, figure parmi mes souvenirs politiques les plus beaux.
Arrivé une heure avant l’ouverture de la soirée pour me tremper dans l’atmosphère, je vois une salle vide avec près de 150 chaises. Peu à peu, scepticisme et doute me gagnent. Il reste quinze minutes avant le début et la salle est toujours aussi vide. Tout à coup, ça arrive de tout bord et de tous côtés. La salle se remplit à pleine capacité en moins de cinq minutes et plusieurs dizaines de personnes sont obligées d’y assister debout. Je me revois gonfler à bloc par cet enthousiasme et cet engouement pour voir et entendre leur prétendante à devenir leur prochaine députée. De mon côté, je me sens porté par cette foule et y livre une envolée oratoire qui me ramène en arrière de quelques années.
Dans les semaines après cette soirée, Sylvie me sera reconnaissante en disant que Picotte l’a aidée à gagner son élection. Mais aujourd’hui, c’est moi qui veux lui être reconnaissant pour ce qu’elle fût. Une politicienne que l’on aime, une politicienne qui représente avant tout ses électeurs auprès de la machine gouvernementale et bureaucratique, une politicienne avec une sensibilité particulière à l’écoute de son monde, une politicienne qui n’a pas eu froid aux yeux, une politicienne née pour défendre ses convictions profondes, et ce, même si à l’interne de son propre parti politique ça pouvait déranger. Un tel engagement politique envers sa communauté est inestimable.
Le capital de sympathie démontre que les gens ordinaires souhaiteraient avoir en plus grand nombre une Sylvie Roy pour les représenter et faire entendre leurs voix à l’Assemblée nationale. Une Sylvie Roy qui manquera aux gens de son comté, mais également à toute la population du Québec. Merci, Sylvie, pour ton engagement, ton audace, ton courage et ta détermination.