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Affaires d’harcèlement sexuel:Théorie du complot?

Il n’y a pas qu’au Québec que des hommes politiques se font accuser d'agressions et d'harcèlements sexuels. Si tout le monde connaît l’affaire DSK (Dominique Strauss-Kahn) qui le mena à son retrait de la course à l’élection présidentielle de 2012, l’affaire du député écologiste français Denis Baupin (EELV) est moins célèbre. Il a vu l'enquête l’accusant d’agressions sexuelles envers plusieurs femmes se clôturer pour cause de prescription des faits. Maintenant Baupin porte plainte contre ses accusatrices.

Denis Baupin porte plainte contre les plaignantes pour «calomnie» et contre son parti EELV pour «diffamation» de déclarer Le Figaro. «Ouverte le 10 mai 2016 à la suite des témoignages de huit femmes, dont quatre élues d'EELV pour harcèlement et agressions sexuelles, l'enquête a été bouclée lundi pour cause de faits «prescrits». L'accusé se fait accusateur et explique sa détermination à porter lui-même l'affaire devant la justice pour contrer les plaignantes et son ancienne formation politique.» écrit Le Figaro.

La théorie du complot

Le Figaro précise que Denis Baupin voit dans cette affaire des tractations dans l'ombre d'individus prêts à tout pour lui nuire.  Il a déclaré au Figaro : «Avant que l'affaire Baupin n'éclate, cela faisait plus d'un mois que ma femme (la ministre Emmanuelle Cosse) et moi, recevions des appels pour nous prévenir qu'une opération était en cours et qu'on voulait me coller une affaire de harcèlement sur le dos».

Il soupçonne même l'ancienne patronne de son parti EELV, Cécile Duflot. «Il faut se souvenir qu'elle se préparait alors pour être la candidate écologiste à l'élection présidentielle. J'étais un de ceux qui apparaissaient comme crédibilisant l'écologie (…) mais je n'étais pas dans la ligne. Et quand on veut noyer son chat…(…) Je vais continuer à me battre», a-t-il prévenu.

Les plaignantes demandent à d’autres de parler

Au lendemain du classement sans suite «pour prescription» de l'enquête préliminaire visant le député écologiste Denis Baupin, Sandrine Rousseau, Elen Debost, Annie Lahmer et Isabelle Attard, les plaignantes, ont donné une conférence de presse, à Paris, le mardi 7 mars.

 «Je constate que l’on n'a pas remis en cause notre parole», se réjouit dans Le Figaro Annie Lahmer, salariée chez les Verts au moment des faits. Elen Debost, adjointe EELV regrette quant à elle que «ce monsieur peut continuer tranquillement sa vie et même se faire élire.»

 «S'il y a des victimes dont les faits ne sont pas prescrits, qu'elles parlent», a demandé Sandrine Rousseau.

Au Québec : Sklavounos cas réglé, cas Paradis tenu sous silence !

Au Québec dans les récentes affaires d’agression et d’harcèlement sexuel, le député Gerry Sklavounos n’a fait aucune démarche pour poursuivre la personne qui l’avait mis en cause. Dans l’affaire Paradis, c’est silence radio. Personne ne sait encore actuellement s’il a même été entendu par la Sûreté du Québec. Le nom de la plaignante bien que connu de plusieurs milieux n’a pas encore été dévoilé publiquement. Dans le cas Paradis, plusieurs théories circulent. Certains estiment que la chute du ministre a bien fait l’affaire de l’UPA et s’interrogent sur le rôle que le syndicat aurait pu jouer dans cette histoire. D’autres pensent qu’il pourrait s’agir de règlements de comptes entre des factions du parti libéral lui-même, le clan Charest voulant nuire au clan Couillard. L’enquête en dira sûrement plus et dévoilera finalement si la plaignante avait tout simplement raison. Au bureau de circonscription de Pierre Paradis, Mme Louisette Hébert nous a déclaré ce midi : « C’est toujours le même constat. M. Paradis est toujours en convalescence. C’est stable mais ce n’est pas facile. Il a encore des maux de tête.». Questionnée pour savoir si M.Paradis a été entendu par la Sureté du Québec, Mme Hébert à répondu à La Vie agricole: « Je n’en ai pas eu la confirmation.»

 

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