Dans le contexte de la campagne de sensibilisation de l'Union des producteurs agricoles (UPA) concernant les bandes riveraines, les Producteurs de grains du Québec tiennent à rappeler qu'à l'heure actuelle, cette réglementation représente un effort financier important, soit des pertes de revenus de l'ordre de 25 millions de dollars annuellement pour les producteurs agricoles du Québec. Les Producteurs de grains du Québec invitent donc les municipalités et le gouvernement du Québec à bien évaluer, en concertation avec le monde agricole, l'effet économique négatif des bandes riveraines et de tout resserrement supplémentaire de la réglementation, de manière à ce que l'établissement et l'entretien des bandes riveraines demeurent un projet motivant pour les producteurs.
« Bien entendu, nous reconnaissons que le Québec doit prendre soin de ses bandes riveraines et en faire la promotion auprès de tous les acteurs de la société. Nous estimons toutefois que cela doit se faire dans le cadre d'un effort collectif et réfléchi, auquel nous convions d'ailleurs la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Tous doivent faire leur part pour la protection des bandes riveraines », déclare M. Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec.
Selon l'article 30 du Règlement sur les exploitations agricoles, l'épandage de matières fertilisantes est interdit à moins de 3 mètres d'un cours d'eau, d'un lac, d'un marécage ou d'un étang. Cette limite est de 1 mètre dans le cas d'un fossé agricole. Le Règlement permet néanmoins aux municipalités d'adopter une réglementation plus contraignante.
Par ailleurs, selon la Financière agricole du Québec (FADQ), seulement 1 379 des quelque 30 000 hectares de bandes riveraines seraient cultivés au Québec.
« On voit donc que des réglementations supplémentaires seraient non seulement encore plus coûteuses, mais fortement inutiles. Nous invitons donc les pouvoirs publics à la réflexion, tout en leur rappelant que certains ont déjà bénéficié du soutien financier de l'État afin de respecter la réglementation environnementale en vigueur », conclut M. Overbeek.