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Des objectifs ambitieux

Le ministre Laurent Lessard a de grandes ambitions sur la politique bioalimentaire qui découlera du Sommet sur l’alimentation, comme de faire doubler ce secteur en cinq ans et de faire progresser sa croissance partout au Québec. Rien de moins! Mais où est sa baguette magique?

Pour y arriver, les produits devront bien sûr prendre plus de place sur les tablettes et dans les commerces, fait-on valoir. «Il faudra se donner des cibles de croissance pour l’intérieur et l’extérieur du Québec afin d’arriver à atteindre cet objectif ambitieux», a ajouté son attaché de presse, Mathieu Gaudreault.

Le MAPAQ compte aussi beaucoup sur le Sommet et la prochaine politique pour dresser un portrait juste et voir ce qu’il faudra faire pour chacun des territoires. «Après, nous serons en mesure de mettre en place des moyens pour cette croissance, croit M. Gaudreault. Il est certain que pour favoriser la croissance, nous avons besoin de l’apport et de l’initiative de l’ensemble des acteurs de l’industrie et des consommateurs.»

Pour le moment, impossible de chiffrer le montant de ses ambitions, étant donné qu’on en est encore à l’étape de l’analyse et de la réflexion qui nous mènera à l’élaboration de la future politique bioalimentaire.

Une agriculture de proximité?

Quand le ministre parle de favoriser l’agriculture de proximité, comment est-ce possible à l'heure où les barrières tarifaires semblent de plus en plus s'ouvrir à l'international?

«C’est une agriculture qui offre des produits agricoles et des services destinés à une consommation locale, rappelle l’attaché de presse du ministre Laurent Lessard. Ce n’est pas ce type d’agriculture qu’on veut exporter à l’international. Elle doit servir à une échelle locale et familiale.»

Le modèle familial semble d’ailleurs cher au ministre de l’Agriculture. S’il n’a toujours pas pris d’engagements fermes concernant le programme PANGEA – que plusieurs présentent comme le diable en ce qui concerne l’accaparement des terres – il l’a tout de même à l’œil.

Le ministre s’est en effet positionné dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires du MAPAQ en faisant savoir que le modèle était «sous examen» et qu'il devait l'analyser pour voir s'il correspondait au modèle de ferme familiale que le gouvernement du Québec veut encourager. Il avait à ce moment exprimé son désir de favoriser une «société de propriétaires». À suivre!

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