En décembre 2015, La Vie agricole publiait un article sur son site, intitulé : « L’UPA: peu de transparence et un déficit en 2015 de près de 300 000 $». À l’époque, le syndicat a envoyé à notre publication une mise en demeure pour retirer l’article qui n’est resté que 4 jours en ligne. L'UPA ayant porté une plainte dans la foulée au Conseil de presse, cela fait près d’un an et demi que notre organisation échange des documents avec le Conseil de presse pour démontrer sa bonne foi et que l’UPA fait de même de son côté. Hormis un grief, «manque de partialité», sur le point où nous déclarons que l’UPA manque de transparence, notre publication gagne sur tous les autres points.
Nous dévoilions dans cet article la présence d’un 4ème fonds à l'UPA (le fonds de défense des intérêts professionnels ) non présenté à l’assemblée générale devant les producteurs ( présenté seulement à huis clos devant les délégués) alors que les 3 autres fonds le sont (Fonds syndical, Fonds de la maison de l’UPA et Fonds des publications).
Au final après 18 mois de procédure, les membres de la commission d’appel du Conseil de presse sont d’avis que le paragraphe « Décision » de leur première réponse aurait dû comporter la précision voulant que le grief d’inexactitude n’a été retenu que sur un seul des quatre points, soit celui des subventions. Ce qui rend donc exact la thèse de l’existence d’un 4ème Fonds non présenté aux producteurs.
Les membres de la commission d’appel estiment aussi qu’en offrant à l’UPA de publier un rectificatif, le média offrait une tribune à cette dernière pour rectifier les faits. Et bien qu’il n’y ait pas eu de rectification, les membres considèrent que le média (La Vie agricole) a rempli ses obligations déontologiques, malgré le fait que l’UPA ait refusé finalement de faire publier sa lettre.
Le seul point retenu contre La Vie agricole comme grief par Le Conseil de Presse résulte en cette phrase : « Le mis en cause n’a jamais fait une démonstration suffisamment convaincante que l’UPA manquait de transparence et estime que le journaliste ne pouvait ainsi affirmer qu’il s’agissait d’un fait établi. Dans le contexte, il s’agit donc d’une opinion, ce qui contrevient aux obligations liées au journalisme factuel.»
Nous aurions donc été trop enclin à faire de l'opinion alors que le Conseil de presse estime que la nature de notre article devait rester factuel.