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L’Agricultural Adaptation Council pense aux générations du futur

L’éventail diversifié de projets que finance l’Agricultural Adaptation Council (AAC) a constitué l’objet central du banquet estival qu’a tenu l’organisme le 14 juin, à Mississauga.  Jusqu’à présent, des organismes et partenariats ontariens ont mené 195 projets par l’entremise du programme Cultivons l’avenir 2 (CA2), et le conseil d’administration de l’AAC a accordé un financement de l’ordre de 33,3 millions de dollars pour la réalisation de 385 projets au cours des quatre dernières années. Le programme CA2 a été lancé en 2013 et la demande pour celui-ci est restée forte jusqu’à la date limite pour présenter une demande, en avril dernier. Il prendra officiellement fin le 31 mars 2018. 

« L’AAC est un catalyseur stratégique. Les projets financés ont joué un rôle clé dans le resserrement des normes et le rayonnement du secteur des produits agricoles, agroalimentaires et agro-industriels de l’Ontario », a indiqué Kelly Duffy, présidente de l’AAC, lors de son allocution. « Je sais que nous produirons des avantages durables qui auront une incidence considérable sur les générations futures si nous continuons à investir dans le secteur. »

L’Ontario Agri-Food Technologies mène actuellement un projet sur la collaboration ouverte en matière de données agroalimentaires, l’Ontario Precision Agri-Food (OPAF). 

Ce projet consiste à évaluer où en sont l’Ontario et le Canada relativement à l’agriculture de précision et à déterminer ce qu’il faut faire pour gérer des données et les utiliser pour assurer la durabilité du futur marché mondial et l’accessibilité à celui-ci. Il est effectué en collaboration avec FIWare Mundus, une initiative vouée à la création d’un écosystème mondial de l’Internet du futur permettant d’échanger facilement et rapidement des données.

« Une évolution se prépare; les données sont au cœur de celle-ci et sont devenues de nouvelles marchandises dans le domaine de l’agriculture », a soutenu Tyler Whale, président de l’Ontario Agri-Food Technologies. « L’OPAF facilite l’établissement de relations de confiance entre différents partenaires de la chaîne de valeur pour intégrer des sources nouvelles et existantes de données. »

D’autre part, l’Ontario Produce Marketing Association (OPMA) s’attaque à la question du gaspillage alimentaire par l’entremise d’un projet financé par le programme CA2, et selon Martin Gooch, chercheur principal chez Value Chain Management International, il est économiquement justifié de remédier à ce problème.

« Les gens de l’extérieur de l’industrie sont souvent stupéfiés devant l’ampleur du gaspillage alimentaire. Il s’agit du premier projet du genre en Amérique du Nord », a affirmé M. Gooch.

Le programme de l’OPMA comporte une série d’ateliers ainsi qu’un manuel présentant 10 étapes simples pour déterminer où se produit le gaspillage alimentaire dans les processus agricoles, de transformation ou de vente au détail.

Selon M. Gooch, une étude de cas qui sera bientôt publiée illustre clairement le bienfondé de remédier au gaspillage alimentaire : une augmentation de 29 % de l’écart de triage des pommes de terre s’est traduite par une augmentation de 74 % de la marge du producteur.

« Un grand merci à l’AAC d’avoir assuré ce financement; c’est merveilleux de travailler avec un organisme qui englobe la totalité de la chaîne », a ajouté M. Gooch.

Harry Pelissero d’Egg Farmers of Ontario a abordé brièvement l’un des récents projets de l’organisme portant sur la détermination du sexe des œufs non éclos.

Mise au point à l’Université McGill, cette technologie de balayage non invasive permet de déterminer le sexe d’œufs d’un jour avant leur incubation. Cela signifie que les œufs femelles peuvent être mis à incuber et que les œufs infertiles ou mâles peuvent être utilisés pour la consommation ou la transformation, éliminant la nécessité de couver des œufs mâles.

« Le soutien de l’AAC nous a permis de passer du laboratoire au préprototype et de nous rendre jusqu’à l’étape du prototype », a expliqué M. Pelissero. « C’est un investissement qui offre une solution économique à un obstacle dans l’industrie, et le résultat portera ses fruits partout dans le monde. »

Mme Duffy a également profité de l’occasion pour mettre en lumière les succès de l’ensemble du programme CA2. Le financement accordé par l’entremise de cette initiative fédérale, provinciale et territoriale a produit des résultats de recherche novateurs, renforcé les connaissances et la visibilité, ouvert la voie à de nouveaux marchés et favorisé la compétitivité globale du secteur.

En plus d’assurer la prestation de CA2 et d’autres programmes, l’AAC appuie également deux grappes de recherche financées par le gouvernement fédéral et menées par Innovateurs canadiens en alimentaire et l’Alliance canadienne de l’horticulture ornementale.

« Depuis 21 ans, l’expertise de l’AAC s’articule autour de la prestation de programmes de financement et de services administratifs au nom des deux ordres de gouvernement et d’organismes de l’industrie », a souligné Mme Duffy, en ajoutant qu’elle envisage avec optimisme l’avenir de l’organisme. « Les occasions d’innover sont plus grandes que jamais et je crois que l’AAC peut assumer un rôle de premier plan pour aider l’industrie à progresser. »

 

 

 

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