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Renégociation de l’ALENA: Saputo souhaite toujours la fin de la gestion de l’offre

L’entreprise québécoise Saputo a réitéré ne plus croire à la gestion de l’offre et estime que son abolition lui  procurerait des avantages dans le cadre de la renégociation de l’Accord nord-américain de libre-échange(ALENA).

Réunis en assemblée générale des actionnaires le 1er août dernier, Lino Saputo, père et fils, n’ont pas caché leur vision qu’ils défendent largement sur toutes les tribunes canadiennes depuis deux ans.

Lino Saputo Jr déclarait en ce sens au journal Financial Post en 2016 que « s'il n'y avait pas de système de gestion de l'approvisionnement en lait, nous aurions certainement l'opportunité de grandir et de rivaliser même contre les joueurs américains. (…) Je pense que les profits au Canada auraient été meilleurs avec un système de marché ouvert."

En effet, le chef de la direction, Lino Saputo Jr, a continué à  déclarer que ses usines canadiennes pourraient fonctionner à 100 % de leur capacité si l'entreprise pouvait s'approvisionner de lait américain.

Affirmant ne pas faire de lobbying auprès du gouvernement canadien pour qu’il mette fin à la gestion de l’offre, Lino Saputo  déclarait cependant ne pas trop s’en faire avec les conséquences d’un ALENA renouvelé,  dont la première ronde des sept périodes de négociations débutera le 16 août prochain. Elles se poursuivront ensuite à Mexico le 10 septembre prochain.

Créée il y a 63 ans, Saputo a su profiter des avantages d’une stabilisation des prix pendant de nombreuses décennies, grâce à la gestion de l’offre.

C’est avec l’arrivée de Lino Saputo fils, devenu le chef de la direction de l’entreprise en 2004, que la période d’expansion mondiale s’est développée et accentuée. Saputo est maintenant installé en Australie, en Argentine et détient le titre enviable d’être l’un des trois plus grands fabricants de fromage et l'un des plus grands fabricants de produits laitiers ayant une durée de conservation prolongée et de culture bactérienne aux États-Unis. La société québécoise détient un marché évalué à 15,7 milliards de dollars et est l'un des 10 plus grands transformateurs laitiers au monde.

Départ du père

Au terme de l’assemblée des actionnaires, Lino Saputo père a officiellement mis un terme à son engagement dans l’entreprise, d’abord comme fondateur, chef de la direction puis comme président du conseil d’administration. Il a pris sa retraite à l’âge de 80 ans, avec un profond sentiment de confiance en l’avenir.

« Mon fils a su s’entourer d’une solide équipe de travail », a-t-il mentionné avec émotion.

Soulignons que le bénéfice du premier trimestre de Saputo est en hausse de 13,4 % par rapport à la même période en 2016. Le bénéfice net de l'entreprise montréalaise s'est établi à 200,3 millions, soit 51 cents par action. Le chiffre d'affaires de Saputo a progressé de 9,9 % pour s’établir à 2,9 milliards $ au cours du trimestre clos le 30 juin.

 

Crédit Photo : La Presse

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