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Communication et transparence : «Le malaise persiste», déplorent les instigateurs du FSPA

La création du Fonds de soutien aux producteurs agricoles (www.fspa.ca), pour aider les agriculteurs en besoin d’argent pour défendre leurs causes ramène clairement que le malaise entourant le lait diafiltré n’est pas réglé. Les producteurs exigent de la transparence. Un fossé entre les dirigeants et les membres des PLQ se creuse et un débat sur la communication syndicale semble nécessaire selon plusieurs producteurs.

En entrevue avec La Vie agricole, Bruno St-Pierre, Lise Beauchamp et Ana Maria Martin réitèrent que le débat sur la transparence des actions des administrateurs des PLQ, mené par des membres, est sain et qu’il doit se poursuivre.

« J’ai siégé au c.a. des Producteurs de lait du Québec. C’est évident qu’il faut re-questionner leur manière de faire et l’accréditation unique, c’est légitime. Il y a un malaise avec le lait diafiltré qui n’est pas réglé », martèle Lise Beauchamp, productrice laitière à Saint-Placide, dans les Basses-Laurentides.

«  Il faut crever l’abcès de l’importation illégale des produits laitiers. Le gouvernement a imposé une auto-déclaration aux importateurs, mais il manque toujours des directives claires aux frontières. On aurait dû faire mieux du côté des PLQ », poursuit Bruno St-Pierre.

Problèmes de communication

Ce que déplorent les instigateurs du FSPA, c’est la défaillance de communication qui leur apparaît endémique au sein de l’UPA.

« Est-ce un problème de génération, de leadership ? Nos organisations nous demandent d’être plus efficaces. Nous, on leur demande de nous tenir au courant.  On veut des réponses. On veut faire des choix de business, on veut savoir dans quoi on s’embarque », renchérit le producteur laitier de Grenville.

« J’ai de la difficulté avec le concept de ne pas trop en dire, c’est dépassé tout ça. Je trouve dommage que des gens qui sont là pour nous représenter ne laissent pas de place pour différents points de vue et que leur seule réponse soit de discréditer les gens. L’organisation devrait permettre à tout le monde de débattre », argumente Lise Beauchamp.

« Je pense qu’il faut changer dans la façon de faire. On veut nous imposer une idée au lieu de la débattre. Moi, je dis que ces administrateurs sont élus pour me représenter, ils me doivent des comptes. Je ne suis pas d’accord pour une représentation aveugle. Bien du monde me dit que j’ai raison, mais il faudrait unir nos forces et exiger ces changements », explique-t-elle.

 

 

 

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