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Des technologies dont on parle très peu au Québec !

Tout dernièrement je suis tombé sur un article qui parlait des nouvelles technologies qui sont de plus en plus utilisées dans les exploitations agricoles. Plus spécifiquement, l’article rapportait les avancées technologiques présentées au Salon InnoRobo 2017 qui s’est déroulé à Paris du 16 au 18 mai 2017. Salon qui regroupait le monde de la robotique avec quatre grandes thématiques : service à la personne, industrie, logistique et agriculture. Robots, drones et logiciels d’aide à la décision pour l’agriculture étaient à l’honneur en raison du potentiel que ce secteur économique représente.

Cet article a véritablement piqué ma curiosité pour deux raisons : d’une part, parce que ces nouvelles technologies vont provoquer un bouleversement majeur, voire une troisième révolution agricole après celle du passage à une agriculture commerciale et celle de la productivité par la mécanisation et l’utilisation de produits chimiques pour la fertilisation et pour contrer des parasites; d’autre part, parce qu’au Québec, à ma connaissance, on en parle très peu.

Ces outils numériques faisant appel à l’intelligence artificielle vont permettre d'améliorer la compétitivité des agriculteurs et leurs conditions de travail; Déjà, ils calculent pour les agriculteurs les prévisions de rendement des cultures, des robots les assistent dans la traite laitière ou pour le désherbage automatisé. Équipement de ferme connecté, capteurs dits intelligents, guidage des tracteurs par GPS (présence d’un conducteur non requis), drones, robots, puces, accès à des banques de données, … Autant d’outils fort louables, mais qui, malheureusement, ne sont pas à la portée de toutes les bourses et que seules les grandes entreprises agricoles peuvent actuellement se payer!

En somme, plusieurs observateurs soutiennent que ces technologies véhiculent le modèle d’une agriculture industrielle qui, à certains égards, va éventuellement provoquer la disparition des fermes de taille « humaine » et des emplois qu’elles procurent en milieu rural. Au Québec, le sujet des fermes de taille humaine est fort d’actualité et le ministère tarde à assouplir certaines normes ou quotas en matière d’élevage et de production.

C’est pourquoi, il m’apparaît important qu’au Sommet de l’automne prochain, temps fort pour le milieu agricole, soient abordés ces deux sujets : la ferme de taille humaine et les technologies robotiques.

La discussion est primordiale puisque cette troisième révolution agricole est, d’après plusieurs experts, à nos portes. Pour le développement et la survie de nos milieux ruraux, il ne faut pas la rater. Je prends en exemple la ministre Dominique Anglade qui, avec son Plan d’action en économie numérique, veut insuffler un virage numérique des citoyens et des entreprises québécoises. Alors qu’en sera-t-il de l’intelligence artificielle pour les exploitations agricoles et de leur accessibilité aux exploitants agricoles ?

Comme je l’ai déjà souligné, le Sommet sur l’alimentation est une occasion unique pour se donner une vision d’avenir pour notre agriculture et pour décliner au pluriel notre milieu rural et agricole.

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