«L’Union des producteurs agricoles cherche encore une fois à piger dans la poche des fermes du Québec en augmentant sa cotisation syndicale de base alors que cette dernière est déjà l’une des plus élevées au monde» de dire Benoit Girouard, président de l’Union paysanne.
«De 316$ en 2013, l’UPA l’avait fait grimper à 336$ en 2017, montant qu’il faut multiplier par deux (672$) pour la grande majorité des fermes du Québec puisque l’UPA cotise le couple propriétaire de la ferme.» ajoute-t-il.
L’UPA comme le révèle l’article de Denise Proulx paru ce matin vise à augmenter sa cotisation à 356$ en 2019. « Les producteurs agricoles du Québec ne le savent pas parce que l’UPA se garde bien de leur dire, mais ils paient la cotisation syndicale agricole la plus élevée en Amérique et potentiellement la plus élevée au monde » soulève Benoit Girouard, président de l’Union paysanne. Pour le plus gros syndicat français (FNSEA), la facture s’élève à 80 $. Aux États-Unis, il faut compter entre 68 et 100 $. En Alberta, la cotisation est de 125 $. Ce sont tous des exemples présentés par l’Union paysanne dans son communiqué.
L’Union paysanne précise « qu’il n’y a qu’une cotisation par ferme ailleurs dans le monde en plus d’une liberté complète d’association.»
La démarche de l’UPA lui apparaît donc abusive et non justifiée et L’Union paysanne entend s’opposer à cette hausse de cotisation devant de la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec: « Ce n’est pas vrai que le syndicat va augmenter le fardeau des agriculteurs alors qu’ils vivent des incertitudes face à l’ALENA et à la gestion de l’offre. Que l’UPA commence par couper dans ses frais au lieu de le prendre dans la poche des fermes. », ajoute Maxime Laplante. vice-président de l’organisation.
Le communiqué de l’Union paysanne conclut : « Il faut savoir, qu’en plus de sa cotisation de base, l’UPA taxe une partie des agriculteurs du Québec par une contribution sur leur volume de production de l’ordre de 9,1 millions de dollars annuellement, ce qui est unique au Québec. C’est comme si le conseil du patronat, en plus de sa cotisation annuelle, forçait les chefs d’entreprises à lui verser un pourcentage sur leur vente. L’UPA souhaite également augmenter cette taxation de 3%. L’Union paysanne s’y opposera également devant la Régie en temps et lieu. Les agriculteurs du Québec ont fini de se faire manger la laine sur le dos sans réagir.»