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4e ronde de l’ALENA: Les Etats-Unis veulent imposer leur vision

Une étude publiée quelques jours avant le début de la 4e ronde de négociations de l’ALENA à Washington démontre que les États-Unis ont une vision bien particulière de leur réalité. Plusieurs s’attendent à ce que les enjeux liés à l’agriculture canadienne soieent abordés pour vrai.

Alors que le 11 octobre au matin, les médias québécois rapportaient que les États-Unis veulent plus que jamais arrêter l’hémorragie de la production de produits manufacturés en forte baisse depuis la signature de l’ALENA en 1995, une étude de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) démontre tout à fait le contraire.

Le regroupement des 35 pays occidentaux les plus riches démontre que « la part du contenu américain dans les produits manufacturés importés par les États-Unis en provenance du Mexique n'était que de 16% en 2011, contre 26% en 1995, première année pour laquelle les données sont disponibles, rapporte le site du magazine Global Trade.

Il en est de même avec le Canada. La part des pièces et des composants américains dans les importations en provenance du Canada est passée de 21% en 1995 à 15% en 2011, tandis que la part du contenu chinois a augmenté de 0,3% à 3% et celle de toutes les sources non ALENA , ont grimpé de 12 %  à 21 %. 

Droit à l’eau et à une nourriture de qualité

Pour sa part, l’Institute for Agriculture and Trade Policy, (IATP) de Minneapolis au Minnesota, indique que les questions de l’approvisionnement en eau, cruciale pour le mid-ouest américain, et à une nourriture saine pour les communautés rurales seront inévitablement discutées lors de la 4e rencontre de Washington.

Sans demande précise auparavant, des observateurs s’attendent à ce que les États-Unis déposent une proposition sur les produits laitiers liée au système canadien de gestion de l'offre, non compris dans le premier ALENA. Selon l’analyste Shaub Habey de Real Agriculture,  si les demandes des États-Unis sont trop fortes et ne sont pas à la portée du Mexique et du Canada, les discussions pourraient s’arrêter là.

« La chose est que le Canada et le Mexique ne vont pas simplement se coucher sur le tapis et laisser les États-Unis les assommer. La 4e ronde pourrait permettre de voir quelques discussions corsées qui serviraient de coup de grâce aux États-Unis. Ce que les États-Unis sous-estiment, c'est la volonté du Canada et du Mexique de faire sept rondes complètes. En agriculture, les producteurs américains de bœuf, de porc, de blé, de maïs et de soja recherchent également une entente équitable pour tous», affirme-t-il.

Crédit photo: Reuters

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