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L’abattoir de Norbert Morin aurait été souvent non-conforme, mais seulement deux condamnations

Le ministre de l'Agriculture M. Laurent Lessard a demandé à son sous-ministre de « faire un rapport sur l'intégrité du traitement des inspections, que ça soit pour cette entreprise-là  ou d'autres » après les révélations du FM93 qui soulignait ce matin (26 octobre 2017)  que seulement deux sanctions avaient été imposées à la Boucherie Richard Morin Inc même s'il y avait eu « Plus de 168 constatations de non-conformité sur une période de sept ans » et que cela n'avait « résulté en seulement deux amendes» (au total 1000$ d'amende).

L'affaire s'est retrouvée à l'Assemblée nationale, car le président de la boucherie en question est le député libéral de Côte-du-Sud, M. Norbert Morin.

Au FM93 le député François Bonnardel, leader parlementaire de la Coalition Avenir Québec, a qualifié la boucherie de «soue à cochons». Le député Morin a simplement répondu qu'il ne s'occupait pas cette entreprise, car il n'avait pas le temps. C'est son épouse, Mme Diane Gendron qui administre l'abattoir. Au registraire des entreprises du Québec, M. Morin est l'actionnaire principal, mais n'est pas majoritaire.

La Vie agricole n'a pu rejoindre Mme Gendron qui, nous a-t-on dit, sera de retour lundi matin. Au moment d'écrire ces lignes, le député Morin n'avait pas non plus retourné notre appel.

Possible maltraitance animale dans l’abattoir de Norbert Morin

À la période de questions, c'est le porte-parole du Parti Québécois en matière d'agriculture et député de Berthier, M. André Villeneuve, qui a interrogé le ministre de l'Agriculture.

Le député de Berthier a réclamé une enquête externe : « On parle d'E.coli, d'aliments périmés, de possible maltraitance animale. Des rapports d'inspection ont été tablettés. La population a besoin de savoir que les lois s'appliquent à tout le monde. La seule façon de s'en assurer, Mme la Présidente, c'est une enquête externe et indépendante ».

Le ministre Lessard a répondu : « J'ai demandé au plus haut fonctionnaire de mon ministère, le sous-ministre en titre, de me faire rapport sur l'intégrité du processus de traitement, s'assurer qu'ils ont la pleine autonomie d'exercer les sanctions appropriées, qui peut aller de fermeture de l'établissement, modification, pénalité, etc. Alors, ils vont me faire rapport et on pourra le rendre public par la suite ».

http://www.fm93.com/nouvelles/faits-divers/51713/exclusif-laxisme-du-mapaq-pour-labattoir-dun-dput-libral

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