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Les qualités d’un bon ministre (2 de 3)

Les bons ministres doivent posséder un ensemble de qualités de base que la majorité possède déjà pour accéder à ce club sélect, mais les meilleurs auront des éléments particuliers qui les démarquent. Attention toutefois, ces qualités ne doivent pas être diminuées ou annulées par des défauts trop dévastateurs. 

Les ministres les plus aimés sont les plus authentiques. Je pense à René Levesque et à Barack Obama. Trop de politiciens se donnent des rôles qu’ils exécutent mal ou qui ne les avantagent pas nécessairement. Laurent Lessard est plus réfléchi que l’image publique qu’il projette. Philippe Couillard est moins cartésien que son image.

Les ministres les plus respectés sont ceux que tous perçoivent comme compétents. Un ministre compétent est aussi authentique, il est sérieux, il a une vision, il est toujours à son affaire, il connaît ses dossiers, il vise l’intérêt commun, il connaît des succès dans le sens de la promotion de l’intérêt de la collectivité. Il possède un jugement indéfectible. Il a de la persévérance, du courage  et de la rigueur sans entêtement.  Des noms me viennent à l’esprit comme Jean Garon, Carlos Leitao, Jacques Parizeau, Martin Coiteux et bien d’autres.

Les ministres à succès sont de bons politiciens au sens positif du terme, c’est à dire, qu’ils ont de l’écoute active et sont toujours disposés à ajuster le tir pour obtenir des résultats conformes aux besoins de la population qu’ils desservent. Ils ont la capacité d’échanger de manière continue avec plusieurs éléments de la population. Ils sont capables de refléter un consensus de ce qu’ils ont entendu, vu et assimilé. Ils ont le courage de prendre des décisions et de les défendre publiquement.

Les ministres à dossiers sont souvent appréciés du public surtout si les dossiers qu’ils défendent font l’unanimité. Combattre le crime organisé dans notre société fait l’unanimité. En ce sens, qui n’a pas apprécié Serge Ménard. A l’opposé, un ministre du revenu aura toujours un travail ingrat.

La polarisation gauche-droite dans notre société a pour effet de réduire considérablement l’image d’un ministre qui voudrait enrichir le Québec ou celle d’un autre qui viserait l’extension du développement social. Il en est de même pour un ministre dont la vocation serait le développement de Montréal ou de celui qui aurait pour mandat le développement des régions. Quelle que soit l’envergure d’un tel ministre, il risquerait de ne pas faire l’unanimité sur sa qualité comme ministre.

Finalement mon expérience m’a permis de constater que la grande majorité des ministres sont d’une intelligence supérieure, qu’ils sont honnêtes, travaillants, bons communicateurs, qu’ils aiment le pays ou la province qu’ils représentent, qu’ils sont ouverts d’esprit et cherchent à vivre selon un code d’éthique. Ils ont une intégrité à toute épreuve et à tous les niveaux. Toutefois, ils sont humains, possédant nombre de qualités, mais également des défauts. Les meilleurs ministres n’ont pas des défauts dévastateurs qui nuisent à la cause qu’ils doivent servir (à suivre).

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