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Tout va bien dans le monde du syndicalisme agricole au Québec: Vive l’empereur !

Alors que Marcel Groleau est réélu à l’unanimité et sans opposition, l’assemblée générale de l’Union paysanne qui réunissait quelques dizaines de personnes à huis clos serait-elle devenue le radeau de la méduse ?

Le cofondateur de l’Union paysanne, Roméo Bouchard, réclamait il y a quelques semaines dans nos colonnes, de nouvelles têtes pour diriger le mouvement qu’il a quitté en 2005. On a finalement vécu le retour de Maxime Laplante qui avait déjà été président après lui et avant les 10 ans de règne de Benoit Girouard. Il ne reste qu’à espérer que le mouvement ne s’inspirera pas des méthodes russes pour représenter le renouveau: un coup Poutine, un coup Medvedev et vice et versa. Jacques Cartier, quant à lui, président du Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA), semble figé dans le temps et en réflexion sur l’avenir de son mouvement en attente des prochaines élections provinciales en automne 2018. Le moment de la réflexion souvent utile ne devrait pourtant pas nuire au temps de l’action qui permet de se faire remarquer auprès des décideurs.

Le rapport Pronovost qui a ébranlé les colonnes du temple en 2008 fêtera en 2018 ses 10 ans, mais l’on sait que la recommandation 47 (dite la maudite !), qui réclamait la fin du monopole, a mis au rancart ce rapport pourtant reconnu par tous (hormis l’UPA) comme la meilleure analyse du monde agricole et agroalimentaire dans les 20 dernières années. Le premier ministre Philippe Couillard aura-t-il l’audace de redonner de la voix à ce rapport? Il a soulevé un peu d’espoir à la dernière journée du Sommet de l’Alimentation en novembre en déclarant, levant haut le rapport Pronovost, « Il est maintenant le temps d’agir!»

Le temps dira s’il s’agit juste d’une technique électorale ou d’un véritable enjeu souhaité par le gouvernement et son chef !

Comment à la veille de 2018 les syndicats officieux qui avaient acquis une certaine ascendance auprès du ministre Pierre Paradis ces deux dernières années ont-ils perdu leur influence auprès du pouvoir actuel? Qu’est-ce qui les tient dans l’immobilisme depuis la disparition politique de Pierre Paradis ? Est-ce Laurent Lessard et son éternel «back to the future», lui qui est revenu 3 fois aux commandes, qui cristallise le temps et paralyse chacune de ces organisations en alimentant trop ouvertement la fournaise «upaïenne» ?

Une chose est sûre pendant que Jacques Cartier réfléchit, que l’Union paysanne a perdu de son lustre d’antan, Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles règne en maître sur le monde agricole tel un Napoléon : Vive l’empereur…. Tant qu’il n’aura pas frappé son Waterloo !

Sur la Une les trois images représentent : Le radeau de la méduse de Théodore Géricault symbole du naufrage de la marine française, Napoléon l’empereur et Jacques Cartier. 

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