Site icon LA VIE AGRICOLE / LVATV.CA

Brossard et Mirabel, deux dossiers très différents selon L’UPA

Notre journaliste Denise Proulx a questionné Marcel Groleau, président de l’UPA et Patrice Juneau, conseiller principal aux Affaires publiques et relations médias pour comprendre pourquoi la situation concernant les terres agricoles est traitée différemment qu’il s’agisse de Brossard ou de Mirabel.

Denise Proulx : « Quelle est la différence entre l’entente intervenue entre l’UPA et la CDPQ concernant les terres convoitées par le REM à Brossard et celle concernant la gare de Mirabel, où il y a eu des négociations pour un échange de terrains.  Pourquoi revenir actuellement sur le sujet, alors que le producteur concerné a vendu sa terre à la Ville? Dans les deux cas, ce sont des terres qui sont perdues pour l’agriculture. Pourquoi est-ce que c’est acceptable à Brossard  de perdre des terres agricoles pour un projet de gare de train de banlieue et pas à Mirabel ? Pourriez-vous m’éclairer svp ?»

Patrice Juneau: «L’UPA n’a jamais qualifié d’«acceptable» l’emplacement du REM, bien au contraire.

https://www.upa.qc.ca/fr/communiques/2016/09/lupa-contre-limplantation-dune-station-terminale-a-lintersection-sud-autoroutes-10-30/

https://www.upa.qc.ca/fr/communiques/2017/01/reaction-de-lupa-rapport-bape-projet-de-rem/

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) reconnaît toutefois que l’autoroute 30 est une limite naturelle à l’étalement urbain. La création d’une fiducie foncière agricole (entente CDPQ-UPA-Communauté métropolitaine de Montréal) est une façon de préserver la vocation agricole des terres situées en périphérie et de remettre en culture celles qui appartiennent à des non-agriculteurs.

Du côté de Mirabel, on utilise une technicalité de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA) pour :

?   contourner la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ);

?   aller à l’encontre des orientations de la Communauté métropolitaine de Montréal, qui souhaite augmenter la superficie de la zone verte sur son territoire (Plan métropolitain d’aménagement et de développement – PMAD);

?  implanter une gare en pleine zone agricole dynamique alors que des espaces en zone blanche sont disponibles (comme l’affirment la CPTAQ et l’UPA depuis plusieurs années).

Deux dossiers très différents.» a répondu M. Juneau.

Quitter la version mobile