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L’organisation sociale, c’est l’essentiel pour Marcel Groleau

Plus de 100 représentants de la société civile, issus du milieu des affaires, de l’environnement, de la santé publique, de l’agriculture, acteurs municipaux et professionnels experts, étaient réunis ce 20 février à Québec au Château-Laurier à l’occasion du Forum Savoir où on s’en va, organisé par l’alliance Ariane. Cette rencontre historique visait à identifier les actions à prendre pour que le Québec se dote d’une vision commune et cohérente en aménagement du territoire et en urbanisme. 

Plusieurs décideurs étaient réunis dans le cadre d’une table ronde en fin d’après-midi: Mario Laframboise, porte-parole de la Coalition avenir Québec en matière d’affaires municipales et d’occupation du territoire; Catherine Fournier, porte-parole du Parti Québécois en matière d’affaires municipales; Manon Massé porte-parole de Québec solidaire; Marcel Groleau de l’Union des producteurs agricoles; Isabelle Thomas, professeure titulaire de la Faculté de l’aménagement du territoire de l’Université de Montréal; Yves-Thomas Dorval, président directeur général du Conseil du patronat du Québec et Christian Savard, directeur général de Vivre en ville. Tous ont exprimé la vision qu’ils se font d’un Québec moderne en termes d’identité territoriale.

L’urgence d’agir de Manon Massé

Manon Massé a d’abord tenu à préciser l’urgence d’agir : « Il est urgent d’avoir une vision collective et cohérente, une politique nationale qui pourrait nous rassembler. C’est le rôle de l’État et la responsabilité du Québec», a-t-elle dit.

« À Québec solidaire, on considère que toute structure doit être pour la transition écologique et énergétique (…) La loi sur l’aménagement du territoire en ce sens est désuète».

L’organisation sociale, l’essentiel pour Marcel Groleau

Marcel Groleau a quant à lui ajouté : « On se plaint beaucoup de la loi sur l’aménagement du territoire alors que je vois cette loi comme une balise. Le gouvernement, notamment le gouvernement actuel, avec le parti élu, est sous pression. Oui, il faut parler de l’aménagement du territoire, mais il est plus important de parler de l’organisation sociale en tant que telle».

Il a ajouté au cours de la discussion : « Les politiciens en promettant des baisses de taxes entraînent la dégradation du territoire. Juste en 10 ans, l’étalement urbain parle de lui-même. Dans les régions on applique la loi, mais autour de la CCM ( Communauté urbaine de Montréal) c’est pas pareil».

Pour Manon Massé, Marcel Groleau a mis le doigt sur le bon point : « C’est un éléphant dans la pièce, il faudra inventer de nouvelles façons de faire les missions des municipalités comme le financement de la préservation des paysages pourrait en être une».

«Ça prend de l’audace» dit la professeure Thomas

Pour la professeure Isabelle Thomas, ça prend de l’audace : « Oui, ça prend de l’audace. Le rôle du gouvernement c’est d’encadrer. C’est vrai en Suisse, c’est vrai en Ontario. Il ne faudra pas hésiter à taxer différemment selon les impacts que chacun crée».

Le PDG du Conseil du Patronat, M.Dorval a déclaré: « Oui on part de très loin, mais il y a des choses qui se passent en ce moment et je suis optimiste».

Christian Savard de vivre en ville a soutenu : « Première chose, il faut que l’État ait le leadership assumé. Il faut dire que l’aménagement du territoire on s’en est mal occupé. On sait que quelque chose ne va pas. Et ce leader-là doit être l’État».

L’animatrice du débat a fait état d’un Québec dans lequel le territoire ne serait pas perçu comme une richesse contrairement à la Suisse par exemple. Et elle a questionné le panel sur cette opposition permanente entre Montréal et les régions, entre la ville et la campagne.

Pour Mario Laframboise la réponse est dans la taille géographique : « En Suisse les distances ne sont pas les mêmes. Oui, il y a peut-être une opposition Montréal/Régions, mais le Québec c’est une mosaïque et les enjeux varient selon les régions» a-t-il conclu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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