Maxime Bernier vient de recevoir une mise en demeure de la Fédération des producteurs acéricoles. Il a posté ce soir sur ce compte Facebook :«J’ai reçu cette semaine une mise en demeure de la part de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec concernant un message que j’ai envoyé il y a quelques jours à mes supporters et qui a été publié sur ma page Facebook (http://bit.ly/2og7thl)».
Il y prenait la défense d'Angèle Grenier qui était la semaine passée sur le plateau de LVATV pour raconter son histoire: «Dans ce message, je dénonçais les agissements du cartel du sirop d’érable et j'expliquais comment cette organisation persécute des producteurs honnêtes et courageux comme Angèle Grenier, une productrice de Beauce condamnée à payer 300 000 $ d’amende parce qu’elle a vendu son sirop directement à un acheteur du Nouveau-Brunswick sans passer par l’office de mise en marché de la Fédération» ajoute-t-il.
Il a été amené par la Fédération des producteurs acéricoles à s’excuser, ce qu’il a fait sans toutefois manquer de préciser sa pensée en faveur du libre marché pour le secteur l’érable.
Maxime Bernier ajoute pour précision: « L’avocat de la Fédération, Louis Coallier, me demande de m’excuser pour avoir écrit que ce ne sont pas les producteurs comme Mme Grenier qui sont des hors-la-loi, mais plutôt que « de mon point de vue, ce sont eux les hors-la-loi ».
Effectivement, demande lui a donc été faite de retirer cette affirmation de sa page Facebook avec la mention à l’effet que cette affirmation est non fondée et non supportée par les décisions judiciaires rendues au Canada. Maxime Bernier s’est exécuté : «Je m’excuse donc à la Fédération d’avoir laissé entendre que ses agissements sont hors-la-loi, ce qui est inexact. En effet, et j’en suis bien conscient, le pouvoir exercé par la Fédération est tout à fait légal et supporté par les décisions judiciaires rendues au Canada».
Mais il précise par la suite : «C’est justement ça le problème. Alors que les cartels sont normalement interdits dans la presque totalité des secteurs de l'économie, nos gouvernements ont donné le pouvoir à celui-ci et à certains autres de contrôler la production et de persécuter les producteurs qui refusent de se conformer à ses diktats».
Il déclare ensuite s’être mal exprimé en laissant entendre que la Fédération est hors-la-loi. «Ce que je voulais dire, et ce qui remplacera la phrase contentieuse dans mon message originel, c’est que de mon point de vue, la loi devrait être modifiée de façon à ce que ce soit la Fédération, et non des gens comme Angèle Grenier, qui soit considérée comme hors-la-loi. Dans une société libre en effet, de telles organisations contrôlantes et autoritaires ne devraient pas exister».
Mais l’ancien candidat à la chefferie du parti conservateur voit loin : «Je vais poursuivre mon combat pour qu’un jour, la loi change et qu’elles soient abolies», écrit-il.
En début de soirée Maxime Bernier lançait un nouveau message sur Facebook démontrant sa détermination à changer les choses : «Les cartels et les monopoles ne devraient pas exister dans une société libre — et encore moins avoir leur pouvoir établi et protégé par les gouvernements!».