Créée en 1991 pour assurer le suivi des États généraux du monde rural, Solidarité rurale du Québec (SRQ) avait officiellement pour mission de promouvoir la revitalisation et le développement du monde rural, de ses villages et de ses communautés. Composée d'une quinzaine d'organismes nationaux et de près de 300 membres corporatifs et individuels, la Coalition a agi, de 1997 à 2014, à titre d'instance-conseil du gouvernement du Québec en matière de développement rural selon ce que déclare son site. Toutefois l’organisme était tombé dans les oubliettes ces dernières années.
Le dernier communiqué de SRQ date du 3 juin 2016 et précise qu’à l’occasion de leur assemblée générale annuelle à Québec, «les membres de Solidarité rurale du Québec (SRQ) ont confié à M. Marcel Groleau, président général de l’Union des producteurs agricoles, la présidence intérimaire de l’organisme pour une durée d’un an»
Il était aussi spécifié dans ce communiqué : « La prochaine année sera déterminante pour l’avenir de Solidarité rurale du Québec» et Marcel Groleau rappelait alors que : « SRQ, qui était reconnue comme instance-conseil du gouvernement en matière de développement rural, s’est vu retirer ses mandats et son financement gouvernemental en décembre 2014 et que ce financement représentait 75% du budget de l’organisation».
SRQ fermé par les libéraux pourrait-il réouvrir grâce aux libéraux ?
Le conseil d’administration de Solidarité rurale du Québec annonçait fin 2014 que ses neuf employés étaient mis à pied et que le bureau fermait de façon définitive. « Ceux qui nous gouvernent n’ont aucune idée de ce qu’est une région, une dynamique rurale », se désolait alors l’agronome Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec (SRQ), dont le financement venait d’être anéanti par le gouvernement libéral. Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, avait alors coupé les budgets de l’organisme en éliminant la totalité de la subvention gouvernementale qui représentait 75 % de son budget (soit 750 000 $ sur 1 million).
Reste à savoir si les coffres de l’organisme se garniront aussi facilement qu’avant 2014 et quelle en sera la source principale ?