Site icon LA VIE AGRICOLE / LVATV.CA

La crise du lait est là… deux ans plus tard

« La crise du secteur laitier québécois annoncée il y a deux ans par les membres de l’Institut Jean-Garon est malheureusement à nos portes et ses conséquences risquent d’être catastrophiques tant sur les plans social et économique que pour l’occupation du territoire ».

Le porte-parole de l’Institut Jean-Garon, Simon Bégin, a voulu lancer un véritable cri d’alerte au moment où le prix du lait payé aux producteurs est en chute libre, faisant craindre de graves perturbations dans le plus important secteur de l’agriculture québécoise. « Faut-il attendre des déversements sauvages de lait, le blocage de routes ou des suicides comme en France il y a deux ans, pour que les médias généralistes et l’opinion publique s’émeuvent de cette situation », a déclaré M. Bégin.

Il y a deux ans, lorsque l’Institut Jean-Garon a parlé pour la première fois d’une crise appréhendée dans le lait[1], le prix payé aux producteurs oscillait autour de 0,70 $ le litre. Or, il vient de franchir la barre psychologique des 0,65 $ et rien n’indique la fin de cette descente.

Selon M. Bégin, la période actuelle est particulièrement critique pour la survie même du modèle laitier québécois basé sur la ferme familiale de taille moyenne et défendu, depuis 40 ans, par le système de la gestion de l’offre :

Selon M. Bégin, la situation actuelle est d’autant plus cruelle qu’elle suit une brève période d’euphorie qui a vu les responsables du secteur laitier canadien «ouvrir la machine » en grand sur la base d’une augmentation de la demande.

La Commission canadienne du lait a accordé une augmentation de 5 % des quotas de production avant de donner récemment un coup de frein de 1,5 %.

« Le désarroi est palpable dans le champ où plusieurs producteurs, appuyés par les banques, les industriels et même leurs leaders, ont investi massivement dans de nouvelles installations. », soutient Simon Bégin.

Des questions difficiles, mais essentielles se posent :

L’Institut Jean-Garon qui a dans sa mission la défense de la ferme familiale a l’intention de chercher une réponse à ces questions avec les producteurs qui refuseront de mourir en silence.


[1] Le livre « Une crise agricole au Québec – Vers la fin de la ferme laitière traditionnelle » a été publié en 2016 par trois membres de l’Institut Jean-Garon, Simon Bégin, Yan Turmine et Yannick Patelli, et préfacé par le président fondateur de l’Institut, M. Jean Pronovost.  Co-édition VLB Éditeur et La Vie agricole

Quitter la version mobile