L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a annoncé la découverte d'un blé génétiquement modifié (GM) non approuvé près d'une ferme en Alberta, mais elle affirme que c’est un cas isolé.
«Nous sommes soulagés qu'il s'agisse d'un cas de contamination isolé, mais il est inquiétant que le gouvernement n’arrive pas à en déterminer la cause. Sans en connaître la source, la contamination pourrait se reproduire », a déclaré Lucy Sharratt du Réseau canadien d'action en biotechnologie. Le caractère de tolérance au glyphosate de Monsanto a été trouvé dans plusieurs plants de blé sur une route dans le sud de l'Alberta en 2017. L'Agence canadienne d'inspection des aliments n'a pas été en mesure d'identifier la cause a précisé Vigilance OGM dans un communiqué émis ce matin.
«Une contamination de blé GM de plus grande ampleur pourrait s’avérer dévastatrice pour les agriculteurs canadiens et l'avenir de nos exportations de blé», a déclaré Thibault Rehn, coordinateur du Vigilance OGM, «On ne peut pas se permettre d’être négligent avec les cultures GM puisqu’il est difficile, voir impossible, de renverser une contamination».
Vigilance OGM rappelle que le Canada est un important producteur de blé et que ces cultures représentent 11 milliards de dollars annuellement dans l'économie canadienne. «Le blé génétiquement modifié n’a été approuvé par aucun gouvernement dans le monde et il est donc illégal ici et ailleurs. De plus, aucun blé génétiquement modifié n'a jamais été cultivé ou vendu commercialement à travers la planète. C’est en 2004 que Monsanto a cultivé pour la dernière fois des parcelles d'essai de ce blé génétiquement modifié au Canada.En 2004, Monsanto a retiré sa demande d'approbation de son blé GM «Roundup Ready» tolérant au glyphosate au Canada et aux États-Unis en raison des pressions exercées par les agriculteurs et les consommateurs ainsi que du rejet du marché international» d’écrire Vigilance OGM.