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SRDI: la transparence des marchés plus importante que jamais

En réaction à la décision de la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec (RMAAQ) de ne pas autoriser la mise en place d’un incitatif financier pour encourager la participation au Système de recueil et de diffusion de l’information sur les marchés (SRDI), publiée le 18 juillet, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) tiennent à souligner que, malgré l’impossibilité légale de mettre en œuvre une telle mesure, accroître la participation au SRDI demeure un enjeu fondamental pour améliorer l’environnement d’affaires de l’ensemble des producteurs de grains de la province. De surcroît, les PGQ invitent tous les producteurs à continuer de transmettre leurs données de vente afin de rendre accessibles ces renseignements par l’entremise du SRDI.

Dans un contexte où obtenir une information juste et de qualité sur les marchés est indispensable pour la performance des entreprises, les PGQ estiment que la Régie doit maintenant donner des moyens à l’organisation pour suivre la recommandation qu'elle a présentée le 17 octobre 2016. En effet, dans son rapport d’évaluation des interventions des PGQ, la RMAAQ recommandait d’identifier et mettre en place des mesures permettant d’augmenter la participation au SRDI de manière à accroître le degré de fiabilité des informations qu’il collige. 

« Nous déplorons que la loi ne puisse répondre aux besoins particuliers de notre plan conjoint et sommes toujours convaincus que la mise en place d’un incitatif financier pour encourager la participation au SRDI, décision adoptée par les producteurs lors de l’AGA 2016 selon un processus démocratique validé par la Régie, aurait permis d’optimiser le fonctionnement du système. Mentionnons que dans son évaluation périodique, la Régie a elle-même souligné l’importance du SRDI pour le marché des grains », indique Christian Overbeek, président des PGQ. 

Par ailleurs, il importe de mentionner que la Régie rejette l’allégation selon laquelle le taux de participation au SRDI démontrerait que la quasi-totalité des producteurs ne voit aucun bénéfice ou utilité à participer à la collecte des données permettant de générer les résultats affichés au SRDI, confirmant ainsi la nécessité de poursuivre des démarches pour faire croître la participation.

 « Nous avons présenté à la Régie un projet novateur qui nécessitait de faire évoluer la loi pour répondre aux nouveaux défis du secteur. Dans ce contexte, les PGQ prennent acte de la décision de la Régie et s’en remettent à celle-ci. Ils verront donc à entreprendre des discussions avec les instances gouvernementales pour rendre plus efficace la cueillette des informations. La transparence des marchés est à la base de toute activité économique qui se respecte, et à ce titre, au vu de l’ampleur des montants en jeu (des ventes de près de 1,3 milliard) le gouvernement y a très certainement un rôle à jouer. Bien sûr, les PGQ ne mettent pas de côté le fait d’explorer des pistes ou des technologies novatrices qui permettraient de bonifier le volume des informations obtenues », conclut Christian Overbeek.

Le SRDI : un outil essentiel à l’ère des nouvelles technologies

M.Overbeck rappelle que le SRDI est le seul et unique outil qui diffuse des prix provenant de transactions réelles. Tous les producteurs de grains sont en mesure, grâce à ce système, d’obtenir en un clic les prix de vente moyens pour tous les grains, pour toutes les périodes de vente et pour toutes les régions. «L’outil, complémentaire aux autres sources d’information, permet de faire des analyses pour mieux comprendre la dynamique du marché local, connaître les valeurs de vente à long terme et, par l’entremise d’historiques, suivre l’évolution des prix et des bases de prix. Les producteurs ont ainsi la possibilité d’être bien informés sur les conditions locales avant d’appeler leurs acheteurs pour vendre du grain».

À savoir sur les Producteurs de grains du Québec

Les Producteurs de grains du Québec représentent quelque 11 000 productrices et producteurs présents dans toutes les régions du Québec. Ils cultivent plus d’un million d’hectares de terre, pour un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de dollars. Les producteurs québécois produisent et commercialisent principalement des grains de céréales (maïs, blé, orge, avoine) et d’oléagineux (soya, canola). La production et la transformation de grains représentent ensemble plus de 20 000 emplois au Québec.

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