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Production laitière en crise!

Plus de production, qualité supérieure et moins pour plus ! L’année 2018 a été une grande année mouvementée dans tous les domaines d’affaires. Depuis un certain temps, des enjeux économiques ont démontré une grande importance pour l’économie canadienne et pour notre province. Un grand sujet requiert toutefois une attention particulière : l’agriculture, un domaine spécialisé à nourrir la population lance un cri d’alerte dû à des baisses de prix de vente de ressources premières : Le lait, chers consommateurs, plusieurs agriculteurs travaillent d’arrache-pied pour vous offrir un produit de qualité. Une question s’impose. Seriez-vous prêts à voir nos agriculteurs disparaître de nos campagnes pour payer un prix moindre au profit des grands producteurs américains?

Je crie haut et fort « Protégeons notre agriculture », car nous avons une agriculture durable qui respecte notre environnement et qui possède une haute réglementation de qualité pour nos consommateurs, contrairement à nos voisins!

Depuis un certain temps, nous avons ouvert la frontière dans les négociations en lien avec le domaine de l’agriculture. Nos chers transformateurs ont réussi à maintes reprises à contourner la gestion de l’offre (qui permet de produire selon la demande de consommation des Canadiens).

À chaque reprise, les producteurs laitiers canadiens ont accepté de faire des classes spéciales avec des rabais, afin de préserver leur marché. Il faut tenir compte que la commission canadienne du lait, lorsqu’elle décrète le prix de soutien du beurre et de lait en poudre a historiquement tenu compte des pertes liées à ces classes spéciales. Dans une certaine partie, les dommages étaient contrôlés

Aujourd’hui, l’élément de trop pour la totalité des producteurs laitiers est arrivé : le lait diafiltré. La situation devient un enjeu qui aujourd’hui fait craindre « la crise du lait » qui refait surface chez nos producteurs. Aujourd’hui, la compensation des classes 1 à 4 devait suffire pour subventionner une nouvelle classe spéciale, mais ce n’est plus le cas dans notre actualité.

La corde a lâché et depuis, le prix du lait vendu à la ferme s’est écroulé. Au dernier évènement, quelqu’un a eu la bonne idée de jouer avec l’inventaire de beurre privé afin de créer une demande artificielle. Les producteurs ont répondu à l’appel, ont produit le lait nécessaire à la demande, pour ensuite donner l’ordre d’appliquer le frein chez les producteurs créant la crise du lait d’aujourd’hui. À la lumière de ces évènements, les transformateurs sont pointés du doigt. Avouons-le, chaque morceau de casse –tête déposé par nos chers transformateurs fait aujourd’hui un grand carnage dans la filière laitière. Bref de vrais génies!

Des entreprises familiales qui occupent nos campagnes sont en état de détresse. Un métier pratiqué par des gens ayant une passion et dévoués pour un domaine qui est la base de l’économie canadienne. Faisons en sorte de pouvoir manger un produit frais et sain demain et non le voir périr sous les transformateurs avares et sous l’ouverture des marchés de nos filières laitières à nos voisins de même qu’aux autres producteurs mondiaux.

Certains croient que nos fermes sont viables. Sachez que cela ne sera plus le cas si la situation se détériore encore plus. Comment réagiriez-vous si votre salaire diminuait chaque trimestre? De plus, chaque jour, des dépenses en lien avec l’alimentation du troupeau, les soins, le carburant, les employés et toutes autres dépenses en lien avec l’exploitation ne cessent de s’accumuler. Prenons exemple sur le prix de l’essence qui ne cesse d’augmenter. Vous qui paniquez à chaque hausse de prix, pensez aux producteurs qui ont une baisse de revenus de plus sur leur moral avec toutes les augmentations de prix de vente. Quel courage! Plusieurs entreprises auraient déjà fermé leurs portes. Ne jouez pas avec la base de l’économie, car l’agriculture offre une multitude d’emplois et fait vivre nos régions et elle permet de consommer des produits d’ici! Quoi de plus essentiel pour notre vie. Pensez-y, ne coupez pas la main qui vous nourrit! Vous, cher gouvernement, voyez comment la détresse chez les agriculteurs se fait sentir de plus en plus forte. Vous avez mis sur pied un programme de compensation capital pour nos fermes canadiennes. Plusieurs n’ont pas vu la couleur de cet argent qui était destiné à la filière laitière. Vous qui avez juré devant vos électeurs de protéger la gestion de l’offre pour le bien de l’économie agricole et de nos fermes familiales canadiennes, voilà le temps venu pour mettre en position le mécanisme de défense. Vous décidez autrement, vous ouvrez une brèche de notre marché au PTP! Pensez à vos citoyens, à vos électeurs comment ils se sentent trahis devant un gouvernement qui se montre peu sérieux face aux impacts liés au domaine qui nous nourrit avec passion! Veuillez ouvrir vos yeux, aidez nos agriculteurs à bien vivre et qu’ils puissent partager leur passion avec les générations futures. Ne laissez aucune part de marché dans toutes les autres négociations! Nous avons, nous les électeurs, fait confiance à votre parti politique et vous nous laissez tomber aussitôt après avoir atteint votre siège? Quelle honte! Heureusement, il vous reste encore du temps pour réparer vos erreurs, un parti doit représenter les citoyens et non les grandes multinationales que nous avons l’impression d’avoir élues. Un gouvernement qui préfère ignorer la volonté de ses propres payeurs de taxes. Une solution s’impose. À mon avis, nous devons réarmer la gestion de l’offre, des règlements pour empêcher les transformateurs de dévier notre système pour amener des produits laitiers des autres pays tout comme le lait diafiltré! Les agriculteurs ne méritent pas de voir leurs paies diminuer chaque trimestre, mettant en danger de faillite leurs exploitations tout comme les autres domaines. Lorsque nous voyons Bombardier qui eux, ont du soutien alors que les PDG se votent des salaires beaucoup plus importants que vos subventions, est-ce normal? Chaque producteur de lait mérite d’être entendu et d’être félicité pour son travail. Arrêtez de nous berner avec vos discours qui n’ont pas de réponses claires! Votre et notre peuple ne sont pas des illettrés!

Courage à vous, producteurs, votre travail est un incontournable pour notre pays! #RESTERFORTETUNIS

Thomas Pelletier-Dionne, ouvrier agricole

Saint-Bruno de Kamouraska

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