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Manque de fourrages : Inconcevable en 2018

Ces producteurs ne manqueront pas de fourrages pour nourrir leur troupeau cette année. Ils n’auront pas de dépense supplémentaire pour l’achat de foin ou de concentrés. Ils sont souriants, parfois l’air vaguement gêné de leur réussite en présence de leurs amis voisins, mais surtout, pétillants de fierté devant leurs champs de foin abondants.

Leur réussite ne tient pas seulement à l’ajout des plantes appropriées dans les mélanges qu’ils sèment. Ils se sont occupés de leur priorité, leur autosuffisance en fourrage. Il s’agit plutôt de toute une série d’attentions et de précautions, de savoir-faire et de jugement qui les a menés à un niveau de maîtrise dont ils sont fiers. Ils ne demandent qu’à partager.

Ainsi, Maxime compare ses deux prairies implantées cette année et constate qu’il a doublé son rendement dans celle où il a utilisé l’herbe de Soudan comme plante compagne. Test concluant! Il établira dorénavant cette pratique à toutes ses nouvelles implantations de plantes fourragères. En prime, il obtient un mélange encore mieux équilibré graminées/légumineuses pour ses vaches.

À l’est, Daniel commente : « Je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière! » Il montre fièrement sa nouvelle prairie abritée sous le sorgho-soudan qui mesure un bon 7 pieds de haut après une cinquantaine de jour de croissance.

Luc, de son côté est content de voir que son mélange avec Soudan résiste aussi bien à la sécheresse. Après 40 jours de croissance, l’herbe semée à la fin juin atteint 48 pouces de hauteur.

Mathieu habitué de servir tous les jours  à ses vaches de l’herbe fraiche ensilée avoue que le champ pousse trop vite pour ce qu’elles sont capables de manger…

Finalement, il y a Louise qui dit que la croissance de sa prairie de 2e année a tellement performée qu’ elle fait sa 3e coupe alors que le voisin commence seulement sa 2e coupe.

Certains pourraient penser que, justement, à cause des étés chauds et secs prévus dans le futur, le risque est trop grand pour eux de compter sur plus de fourrages dans leurs rations pour nourrir leurs animaux. Ils préfèrent alors compter sur les concentrés pour palier à ce manque d’approvisionnement. Mais, comment deviendrez-vous  plus productifs par la suite, si vous ne contrôlez pas la production d’un ingrédient essentiel? Votre choix vous amène-t-il à faire partie  de ces fermes qui évoluent et se modernisent ou de celles qui disparaissent?

En 2018, il n’y a pas de raison de manquer de fourrages pour soigner son troupeau. Ceux qui s’en sont occupé avec sérieux, réussissent années après année et leur performance brille encore plus dans les années de météo difficile. Lorsque l’alimentation à base de rations fourragère, et l’achat de moins d’aliments provenant de l’extérieur  fait partie du plan de match d’une ferme, il est formidable de voir comment les gens se donnent le moyen de leurs ambitions et de leurs convictions.

 

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