Le Conseil des industriels laitiers (CILQ) s'est déclaré par voie de communiqué hier « très déçu des résultats de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC)». «Cet Accord remet en question l’immense travail accompli par l’industrie pour moderniser le système laitier canadien qui devait lui assurer un environnement propice pour soutenir son développement et sa croissance. Il réduit également la taille de l’industrie laitière en concédant, encore une fois, une partie du marché canadien de produits laitiers aux entreprises américaines. Il va jusqu’à mettre à risque le fonctionnement même du système de gestion de l’offre par l’élimination de la classe 7 et l’imposition de plafond à l’exportation de certains produits. Bref, l’AEUMC a des impacts sur le secteur laitier canadien encore plus importants que les deux dernières ententes de libre échange convenues par le Canada avec ses partenaires commerciaux de l’Europe (AECG) et du Pacifique (PTPGP). Rien de très bon pour assurer le maintien d’une industrie laitière canadienne forte et dynamique» a précisé le CILQ.
«Le plafonnement des exportations canadiennes et l’élimination de la classe 7 auront des conséquences significatives sur les projets d’investissements de l’industrie laitière, particulièrement dans la fabrication d’ingrédients laitiers. Ils affaiblissent également le rendement de ceux qui ont été réalisés au cours des dernières années. Un tel environnement n’aidera sûrement pas le secteur à être à la fine pointe de la technologie et des pratiques de fabrication ni à soutenir le rythme de croissance des dernières années de l’industrie. L’industrie a besoin de ces investissements pour relever les défis auxquels elle fait actuellement face. L’AEUMC va à contre sens des besoins de l’industrie à cet égard» de préciser Charles Langlois, le directeur général du CILQ.
«Le gouvernement fédéral a beau affirmer qu’il a « sauvé » le système de gestion de l’offre mais, dans les faits, il le met considérablement à risque, ainsi que toute l’industrie qui en dépend. Il est évident pour le CILQ que cet Accord n’est pas une bonne entente pour le secteur laitier canadien», précise-t-il.
«En conséquence, nous espérons que le gouvernement saura mettre en oeuvre les programmes nécessaires pour contrer les effets négatifs de cet Accord sur l’industrie et soutenir son développement futur. Le CILQ tend la main au gouvernement pour travailler dans ce sens», de conclure le CILQ.