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Bernard Landry est décédé cette semaine: En 2014 il recevait La Vie agricole chez lui et parlait sans tabous

En 2014 Yannick Patelli, éditeur de La Vie agricole et Simon Bégin, maintenant président de l’Institut Jean-Garon rencontraient Bernard Landry dans maison à Verchères. Il se confiait sans tabous.
 

« J’aime mieux quelqu’un qui lève le poing que quelqu’un qui baisse les bras»- Bernard Landry (2014)
Dans le cadre d’une grande entrevue donnée à l’équipe de La Vie Agricole le 6 novembre 2014, Bernard Landry, ex-premier ministre du Québec avait déclaré un soutien indéfectible à Pierre-Karl Péladeau s’il se présentait à la chefferie du Parti Québécois : «L’arrivée de Pierre-Karl en politique, ça fait longtemps que je vois cela d’un bon œil, et oui, s’il se présente à la chefferie, il aura mon appui».
Depuis Pierre-Karl Péladeau a fait un passage en politique. Le Parti Québécois aux dernières élections mené par Jean-François Lisée a vécu la plus grosse défaite de son histoire. Bernard Landry vient de nous quitter cette semaine sans savoir ce qu’il adviendra du Québec, lui qui assurait récemment croire encore en la souveraineté.
 
Il nous a aussi confié lors de cette entrevue, regretter son départ de la présidence du parti québécois en 2005 alors qu’il avait 76 % d’appui :«Mon retrait de la chefferie avec 76 %, je suis complètement d’accord avec Garon, j’ai vu par la suite que ce fut une erreur. Je faisais un sacrifice pour la patrie parce que mes amis me disaient part, laisse place aux jeunes mais ce fut une erreur». 
 
« Le monopole est rarement la bonne solution »Bernard Landry (2014)
 

Bernard Landry  se positionnait aussi très clairement en faveur du pluralisme syndical en agriculture lors de cette rencontre exclusive: « Jean Garon qui était un économiste intuitif, savait bien que les monopoles étaient dangereux. Ça peut faire hurler certains de mes amis de l’UPA et du monde coopératif mais le monopole est rarement la bonne solution. (…) Est-ce que l’UPA ne serait pas améliorée après quelques années si elle avait un concurrent ou deux ? (…) Dans le secteur ouvrier est-ce que c’est un malheur pour nous d’avoir et la FTQ et la CSN ? Je pense que ça a été bon pour tout le monde. »

Collaboration de Simon Bégin, Yannick Patelli et Jean-Pierre Lemieux 
 
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