Le 11 janvier dernier, le Canada a reconnu le glyphosate non cancéreux à la satisfaction des Producteurs de grains du Québec.
Pas de preuves scientifiques
Le Canada a rappelé par voie de communiqué ces derniers jours : «L’objectif principal que vise Santé Canada en réglementant les pesticides est de protéger la santé de la population canadienne et l’environnement. C’est pourquoi le Ministère examine régulièrement les pesticides afin de s’assurer qu’ils respectent toujours les normes de santé et de sécurité les plus récentes. Après avoir publié sa décision de réévaluation finale concernant le glyphosate en 2017, Santé Canada a reçu huit avis d’opposition. Des questions ont également été soulevées publiquement à propos de la validité de certaines données scientifiques sur le glyphosate contenues dans ce qu’on appelle les Monsanto Papers. Des scientifiques de Santé Canada ont examiné les renseignements fournis dans ces avis et évalué la validité des études en question afin de déterminer si les questions soulevées auraient une incidence sur les résultats de l’évaluation et les décisions réglementaires connexes. Après un examen scientifique approfondi de l’ensemble des données pertinentes, nous avons conclu que les questions soulevées par les opposants ne pouvaient pas être prouvées scientifiquement».
Maintien de la décision de 2017
Le Canada rappelle : «Leurs objections n’ont pas suscité de doute ni de question quant au fondement scientifique de la décision de réévaluation de 2017 concernant le glysophate. Le Ministère maintiendra donc sa décision.
Publication au registre public
«Santé Canada suit un processus de réglementation rigoureux et transparent, fondé sur des données scientifiques, lorsqu’il prend des décisions relatives à l’innocuité des pesticides. Dans le cadre de ce processus, le Ministère publiera sa réponse à chaque avis d’opposition dans le registre public de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire le 14 janvierx», écrit le gouvernement canadien.
Le Canada estime que le glyphosate n’est pas cancérigène
Il ajoute : «Nos scientifiques n’ont pas ménagé leurs efforts pour effectuer cet examen. Ils ont consulté toutes les données et les informations pertinentes provenant du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux, d’organismes de réglementation étrangers, de rapports scientifiques publiés et de plusieurs fabricants de pesticides. Ils ont notamment examiné les études désignées sous le nom de « Monsanto Papers ». Pendant son évaluation du glyphosate, Santé Canada a aussi consulté de nombreuses études individuelles et données scientifiques brutes, y compris des études supplémentaires sur le cancer et la génotoxicité. Pour s’assurer de l’impartialité de l’évaluation des renseignements, Santé Canada a choisi un groupe de 20 de ses scientifiques qui n’avaient pas participé à la réévaluation de 2017.
Aucun organisme de réglementation des pesticides dans le monde ne considère actuellement que le glyphosate présente un risque de cancer pour les humains, compte tenu des concentrations auxquelles ces derniers sont exposés. Nous demeurons à l’affût de nouveaux renseignements sur le glyphosate, notamment sur les mesures de réglementation d’autres gouvernements, et nous prendrons les mesures qui s’imposent si des risques pour la santé humaine ou pour l’environnement sont découverts».
Overbeck se réjouit de la confirmation de la position du Canada
Le président des Producteurs de Grains du Québec s’est réjoui de cette mise à jour du gouvernement fédéral : « Les Producteurs de grains du Québec prennent acte de la décision de Santé Canada concernant l’utilisation du glyphosate, ainsi que de ses mises en garde, après une réévaluation sérieuse et approfondie de ses conclusions scientifiques. Il faut rappeler les producteurs québécois sont fermement engagés dans le développement d’une agriculture durable, sur la base de connaissances scientifiques rigoureuses et en prenant toutes les précautions qui s’imposent dans la manipulation de ce type de produit. En ce sens, nous invitons le nouveau gouvernement du Québec à nous appuyer par la mise en place d’incitatifs aux saines pratiques, de mesures d’accompagnement des producteurs et de compensations liées aux contraintes réglementaires qui s’accumulent. » a réagi le président de PGQ, Christian Overbeck.