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Louis Robert, en conflit d’intérêts ?

Pascal Thériault qui se représente pour le poste de vice-présidence à l’ordre des agronomes (OAQ) a dévoilé dans son programme vouloir que le public soit bien informé au regard de ce qui se dit dans les médias et les réseaux sociaux. Il demande aussi plus de présence de l’État et se définit comme un agronome dont les valeurs riment avec agriculture durable. Il doute toutefois de Louis Robert à la présidence qui pourrait se retrouver en conflit d’intérêts en raison de la poursuite intentée à l’État, au ministre de l’Agriculture et au premier ministre.

Ne pas tout bannir dans le privé

«Loin de moi l’idée de diaboliser la recherche indépendante. Il faut un bon équilibre entre le privé et le public. Mais il est vrai que plusieurs avancées viennent par le privé. Le privé n’a pas toujours le même but, mais ce n’est pas une raison de le bannir».

La question sur la rémunération des agronomes par la performance est une bonne question, mais Pascal Thériault rappelle que le premier à avoir amené la réflexion au sein de l’OAQ c’est le président Michel Duval. Sur les recommandations de certains pour copier la France afin d’éviter au Québec la rémunération à commission, il rappelle que la France contrairement au Québec n’a pas d’ordre pour faire respecter une éthique et n’était donc pas réglementée sur ce sujet.

Le MAPAQ et ses chèques en blanc

Pascal Thériault souhaite que le MAPAQ réinvestisse physiquement les conseils d’administration des organisations types CEROM. «Le gouvernement a signé des chèques en blanc et le MAPAQ s’est désinvesti physiquement.»

Risque de clivage et conflit d’intérêts de Louis Robert

Il reconnait bien travailler depuis deux ans avec le président actuel, mais estime qu’un duo Robert/Thériault serait possible aussi.« Je ne suis pas le vice-président de M.Duval» dit-il.

Toutefois avec la participation aux élections de Louis Robert, cet agronome congédié par le MAPAQ en janvier dernier, il se questionne sur le clivage qui risque de survenir au sein des agronomes, peu importe le résultat des élections.

«S’il y a un clivage au final ce n’est pas mieux pour la protection du public».

Oui, Louis Robert soulève des questions intéressantes nous dit M.Thériault, mais il attaque plus directement le gouvernement et ce n’est pas forcément la méthode souhaitée par l’administration actuelle.

Sur la poursuite que Louis Robert a intentée au gouvernement, au ministre de l’Agriculture et au premier ministre, Pascal Thériault estime qu’on est en droit de se poser la question du conflit d’intérêts de Louis Robert pour le poste à la présidence à L’OAQ, « d’autant plus qu’il ne doit pas avoir beaucoup d’amis non plus dans le privé», dit-il.

Peu d’amis dans le privé, peu d’amis au sein des décideurs, la présidence de Louis Robert, médiatisé à souhait depuis quelques semaines, semble donner des sueurs froides à certains qui se demandent si sa présence ne serait pas néfaste à l’image de l’Ordre des agronomes.

 

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