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La valeur des fermes, moins élevée au Québec qu’ailleurs au pays !

La valeur moyenne des fermes au Québec s’est accrue de plus de 50 % depuis le début de la décennie, pour atteindre près de 3 M$ au 31 décembre 2017 (selon le Bioclip actualités alimentaires du MAPAQ et les sources de Statistique Canada) mais la valeur moyenne des fermes demeure faible par rapport au reste du Canada.

«C’est néanmoins au Québec que la valeur moyenne des fermes demeure la moins élevée à l’échelle canadienne, exception faite des provinces de l’Atlantique. En particulier dans des productions animales comme le lait et l’élevage de porcs, la valeur moyenne des fermes dans le reste du pays est le double de ce qu’elle est au Québec», de préciser le document de M. Yvon Boudreau directeur de la Direction de la planification, des politiques et des études économiques.

Ces observations proviennent de l’Enquête financière sur les fermes, dont les résultats viennent d’être publiés par Statistique Canada. S’appuyant sur un échantillon d’environ 10 000 fermes au Canada, cette enquête bisannuelle brosse le portrait financier des fermes affichant des revenus bruts de 25 000 $ ou plus.

On y apprend qu’au Québec comme au Canada, la valeur moyenne des fermes suit un mouvement à la hausse. «Ce mouvement peut découler de facteurs tels que l’appréciation d’actifs comme les terres, l’acquisition de nouveaux actifs, la modernisation de l’équipement, ainsi que la tendance historique à la consolidation des entreprises agricoles».

L’actif moyen par ferme a augmenté de presque 1 M$ depuis 2011 se chiffrant à 2,83 M$ par ferme en date du 31 décembre 2017 au Québec. Il s’agit d’une augmentation de plus de 50 % comparativement à la valeur moyenne de 1,84 M$ observée en 2011. Mais il est constaté que cette croissance de l’actif moyen s’est déroulée principalement durant la première moitié de la décennie, alors que la croissance enregistrée de 2015 à 2017 s’établissait à 5 %.

En comparaison l’actif moyen des fermes canadiennes s’établissait à 3,56 M$ au 31 décembre 2017, soit 734 000 $ de plus qu’au Québec. Parallèlement, le passif par ferme est passé de 494 000 $ en 2011 à 790 000 $ en 2017, de sorte que l’avoir net par ferme franchit désormais le seuil des 2 M$.

Une ferme laitière vaut le double ailleurs au pays et une ferme porcine, le triple !

L’actif par ferme au Québec est inférieur à la moyenne canadienne dans chacun des grands secteurs de production, exception faite des légumes de champ. Dans ce dernier secteur, les fermes au Québec valent 2,79 M$ en moyenne, comparativement à 2,73 M$ à l’échelle canadienne.

À l’égard des importantes productions animales que représentent pour le Québec le lait et l’élevage porcin, l’actif moyen des fermes en Ontario est presque le double de ce qu’il est au Québec. Beaucoup moins nombreuses ailleurs au pays, les fermes laitières y valent plus de deux fois celles du Québec, alors que les fermes porcines y valent plus du triple selon le document publié par le MAPAQ.

Chères terres : 200 000 $ l’hectare en Colombie-Britannique

C’est en Colombie-Britannique que se trouvent les terres agricoles les plus chères au Canada. Leur valeur peut dans cette province dépasser les 200 000 $ à l’hectare dans certaines régions selon ce que rapporte le Bioclip alimentaire publié ces jours-ci par le MAPAQ

*(Vol. 27, n° 7, 5 mars 2019 Rédaction : Yvon Boudreau, de la Direction de la planification, des politiques et des études économiques/MAPAQ)

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