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«Le glyphosate ne présente pas de risque»- Krivine

Le glyphosate ne présente pas de risque, c’est ce que prétend une récente entrevue menée par le journaliste Thomas Mahler du magazine français Le Point avec Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de Science & pseudo-sciences. Le Point publiait le 8 avril dernier, une entrevue qui faisait état des propos de Jean-Paul Krivine, qui «déplore que l'expertise scientifique soit aujourd'hui dévaluée par l'émotion», concernant le dossier du glyphosate. «Toutes les agences sanitaires indiquent que le glyphosate ne présente pas de risque», prétend M.Krivine dans son entrevue avec Le Point.

Quand l’émotion prend le dessus !

Jean-Paul Krivine est rédacteur en chef de Science & pseudo-sciences, la revue de l'Association française pour l'information scientifique. Il déplore que l'expertise scientifique soit aujourd'hui disqualifiée par l'émotion, les annonces anxiogènes et le « journalisme d'insinuation », confie-t-il au journaliste Thomas Mahler.

M.Krivine rappelle que L'Association française pour l'information scientifique (Afis) vient de fêter son cinquantième anniversaire et que L'Afis a été créée pour apporter un éclairage rationaliste autour de questions scientifiques tendant à occuper une place de plus en plus importante dans la société.

Cette association loi 1901 profitant de parrainages prestigieux dont plusieurs académiciens et deux Prix Nobel estime qu’on vit dans une époque où on est davantage sur le terrain de l'émotion ou de l'indignation que sur celui de l'expertise.

Élise Lucet, journaliste militante ?

Christiane Lambert, la présidente du principal syndicat agricole français, FNSEA, ciblait, elle aussi, dans une entrevue récemment avec LVATV, le numéro d'Envoyé spécial du 17 janvier consacré au glyphosate.  Christiane Lambert a soutenu à la caméra de LVATV que la journaliste en charge de l’émission, Élise Lucet, était avant tout une journaliste militante !

Dans le domaine de l'agriculture, M.Krivine déplore auprès du magazine Le Point qu’il «faudra nourrir de plus en plus d'êtres humains dans les meilleures conditions environnementales et sanitaires,et, on se prive des avancées scientifiques que représentent les biotechnologies».

«On a tendance à être nostalgique d'un passé idéalisé sans avoir en tête ce qu'il était vraiment»,  confie M.Krivine au journal Le Point.

«Envoyé spécial a notamment présenté des travaux sur le glyphosate menés par le chercheur Gilles-Éric Séralini en les présentant comme une des enquêtes les plus dérangeantes publiées sur le sujet, alors qu'ils ont fait l'objet d'une critique quasi unanime de la communauté scientifique, que l'étude qui les exposait a été retirée de la revue qui l'avait initialement publiée et que les conclusions alléguées ont été totalement invalidées par trois études européennes de grande ampleur», dit Jean-Paul Krivine.

Il ajoute : «Aucun des journalistes n'a corrigé Séralini lorsqu'il a affirmé, dans le reportage, que l'eau du robinet, avec une dose de glyphosate de 0,1 microgramme par litre – autorisée par la réglementation – est de manière chronique un produit mortel. Répandre ce genre de fausses informations, ce n'est pas anodin. L'eau du robinet est tout à fait saine et on peut bien sûr la boire».

Pas forcément des pro-glyphosate

«Sur le fond, nous ne sommes ni pro ni anti-glyphosate : la décision de l'interdire ou non relève d'un choix politique. Aujourd'hui, toutes les agences sanitaires indiquent que le glyphosate, dans les conditions normales d'utilisation, ne présente pas de risque pour les agriculteurs. (…) l'état des connaissances scientifiques, ce ne sont pas des témoignages émotionnels ou un reportage d'Envoyé spécial» de préciser M.Krivine.

Des exemples qui parlent

À titre d’exemple, Jean-Paul Krivine compare l’utilisation du glyphosate à certaines situations très parlantes : «qu’ un lion, c'est dangereux, mais on ne court aucun risque à aller en voir un au zoo, sauf si on entre dans sa cage» ou que «le liquide vaisselle ou le savon sont dangereux, mais ne sont pas risqués en utilisation normale, car vous n'allez bien sûr pas les ingérer».

L’Afis reconnait toutefois que le lobbying qui utilise des méthodes frauduleuses est condamnable et estime que Monsanto a clairement essayé de le faire, mais que ce n’est pas pour autant que toutes les agences sanitaires de la planète  sont corrompues !

 

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