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La valeur des terres agricoles au Québec a poursuivi sa hausse constante en 2018

La valeur moyenne des terres agricoles du Canada a continué sa progression constante en 2018, sous l’effet d’investissements moindres, mais plus stratégiques, des producteurs. « L’augmentation constante de la valeur des terres agricoles incite les producteurs à investir de manière plus stratégique », déclare Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef de Financement agricole Canada (FAC). « Qu’il s’agisse de payer plus cher pour des terres qui pourraient être plus productives ou d’acheter des blocs de terres pour améliorer l’efficience de leur exploitation, les producteurs évaluent leur situation tout en tenant compte de la variabilité des prix des produits de base. »

 

Au Canada, la valeur moyenne des terres agricoles a augmenté de 6,6 % en 2018, après avoir progressé de 8,4 % en 2017 et de 7,9 % en 2016, selon le rapport Valeur des terres agrcioles 2018 de FAC. 

Au Québec, la valeur moyenne des terres agricoles a augmenté de 8,3 % en 2018, après avoir progressé de 8,2 % en 2017 et de 7,7 % en 2016.

La valeur moyenne des terres agricoles a grimpé dans toutes les provinces, à l’exception de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador. Le Québec a enregistré la plus forte hausse moyenne, avec 8,3 %, suivi de la Saskatchewan et de l’Alberta, avec une hausse de 7,4 % et de la Colombie-Britannique, avec 6,7 %. Le reste des provinces ont enregistré des hausses inférieures à la moyenne nationale, l’Île-du-Prince-Édouard affichant une hausse moyenne de 4,2 %, suivie du Manitoba avec 3,7 %, de l’Ontario avec 3,6 % et du Nouveau-Brunswick avec 1,8 %.

La Nouvelle-Écosse a enregistré une diminution de 4,9 % de la valeur moyenne de ses terres agricoles tandis qu’en ce qui concerne Terre-Neuve-et-Labrador, le nombre de transactions rendues publiques était insuffisant pour évaluer pleinement la valeur des terres agricoles dans cette province.

Même si la valeur moyenne des terres agricoles a augmenté chaque année depuis 1993, les hausses récentes sont moins marquées que celles de la période de 2011 à 2015, au cours de laquelle des augmentations considérables de la valeur moyenne des terres agricoles ont été enregistrées dans de nombreuses régions.

M. Gervais explique que la diminution du nombre de transactions en 2018 s’explique par l’offre réduite de terres à vendre et un fléchissement de la demande, ce qui reflète la stabilisation du revenu agricole, la variabilité des prix des produits de base et la hausse des coûts d’emprunt.

Les exploitants agricoles doivent faire preuve de prudence, en particulier dans les régions où le taux de croissance de la valeur des terres agricoles a dépassé de façon importante celui de revenu agricole au cours des dernières années. Toutefois, M. Gervais ajoute qu’en même temps, l’achat de terres supplémentaires présente encore des atouts majeurs mais il faut soigneusement en évaluer les risques et les avantages.

« Les terres de moindre valeur ont fait l’objet d’une forte demande de la part des producteurs, ce qui explique en partie l’augmentation de la valeur moyenne enregistrée dans certaines régions », indique M. Gervais. « Cet investissement stratégique peut être rentable si l’exploitation est capable d’accroître la productivité de ces terres et d’améliorer son efficience en général. »

Le rapport Valeur des terres agricoles de FAC met en lumière les fluctuations moyennes de la valeur des terres agricoles à l’échelle régionale, provinciale et nationale. Le rapport de cette année décrit les fluctuations survenues entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018 et fournit des fourchettes de valeurs en fonction des prix des terres à l’acre.

M. Gervais présentera les données et expliquera ce qu’elles signifient dans une vidéo qui sera diffusée sur Facebook le 3 mai. Pour vous inscrire pour visionner la vidéo ou consulter le rapport Valeur des terres agricoles 2018 de FAC ainsi que les données antérieures, visitez www.fac.ca/TerresAgricoles.

 

 

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