En marge des assises de l’Union des municipalités du Québec, Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, a été le premier chef de parti fédéral à signer la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (DUC). Il était accompagné d’André Bélisle (président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique), Michel Jetté (cinéaste), de Louise Sabourin (productrice), tous trois co-initiateurs de la DUC et cofondateurs de GMob (GroupMobilisation), ainsi que de Monique Pauzé, porte-parole bloquiste en environnement.
«Le Bloc québécois prend les devants et devient le premier parti fédéral à appuyer des milliers de citoyens et citoyennes et des centaines de municipalités qui disent “c’est assez ! ”et qui demandent que les gouvernements à tous les niveaux s’engagent. C’est d’autant plus important au fédéral parce que c’est ce gouvernement qui contrôle la politique pétrolière faisant du Canada un cancre à l’échelle mondiale en matière de réduction des gaz à effet de serre. Toutes les études scientifiques le répètent : les États doivent immédiatement prendre des mesures majeures pour contrer les changements climatiques. Les libéraux et les conservateurs doivent réaliser qu’il est impossible d’y arriver sans stratégie de sortie du pétrole et sans rendre coûteuse la pollution en participant au marché du carbone Québec-Californie, dont j’ai complété la mise en place comme ministre de l’Environnement du Québec. Chez nous, la lutte aux changements climatiques est synonyme de développement économique, surtout en région, et de création de richesse », a déclaré M. Blanchet.
Les co-initiateurs de la DUC se sont réjouis de la mobilisation sans cesse grandissante au Québec autour de la Déclaration d’urgence climatique. « 365 municipalités québécoises représentant plus de 76 % de la population ont adhéré au mouvement en plus d’une foule d’associations, de syndicats, de commissions scolaires et plus encore. Au Québec, trois partis politiques ont signé la DUC. Aujourd’hui, nous sommes heureux d’amorcer notre campagne pour rallier les partis fédéraux à la volonté des citoyennes et citoyens du Québec. Lorsqu’on considère également la mobilisation autour du Pacte pour la transition et du New Deal vert, ça commence à ressembler à un vrai consensus québécois », a déclaré André Bélisle.
Monique Pauzé a fait campagne tout au long de son mandat pour qu’Ottawa respecte et appuie les municipalités, qui sont affectées au premier plan par les changements climatiques. « Ce sont les Villes qui font face aux conséquences bien réelles sur le terrain. Parlez-en aux gens qui sont encore aux prises avec les inondations. Le Bloc québécois se bat depuis des années pour qu’Ottawa respecte les règlements municipaux et les lois environnementales québécoises plus rigoureuses, afin de protéger en amont notre environnement. Et en aval, nous exigeons qu’Ottawa paie davantage pour les effets des changements climatiques sur la foresterie, les pêches, l’agriculture, l’érosion des berges et les sinistres de plus en plus nombreux », a conclu Monique Pauzé.