Interrogé sur le nombre de transactions liées la relève agricole au Québec, le cabinet du ministre de l’Agriculture nous a déclaré ne pas avoir les données précises : «Concernant le nombre de transactions liées à une relève agricole en 2017, La Financière agricole ne dispose pas de cette donnée.», a écrit l’attachée de presse du ministre Lamontagne, Laurence Voyzelle. Mais elle nous a expliqué dans la même note que La Financière agricole a bien d’autres moyens d’intervention que la formule vendeur-prêteur. Une preuve que La Financière se positionne donc comme garantie dans bien des transactions, mais indirectement une confirmation du même coup que la formule prêteur-vendeur ne connait pas un grand succès ou reste méconnue !
Le bureau du ministre de l’Agriculture nous a fourni quelques éléments liés à la relève agricole nous rappelant que la formule vendeur-prêteur dont nous vous parlions récemment n’est pas la seule : «La formule vendeur-prêteur n’est pas le seul mode d’intervention de La Financière agricole pour faciliter les transferts. Elle octroie des garanties de prêts de l’ordre de 1,47 G$ en 2017-2018. De ce nombre, 50 % des garanties de prêts ont été réalisés auprès d’entreprises comptant au moins un producteur agricole âgé de 40 ans et moins.», d’écrire le bureau de M. Lamontagne.
«De plus, une aide financière totale de 11,5 M$ a été accordée en 2017-2018 à 454 jeunes entrepreneurs de la relève agricole dans le cadre de leur projet de transfert ou de démarrage. Il est à noter qu’on observe, au fil des années, que pour près de 90 % des jeunes ayant reçu une subvention d’aide à la relève, leur entreprise œuvre toujours en agriculture après trois ans. Cela s’inscrit dans l’approche de financement responsable de La Financière agricole.», de préciser l’attachée de presse du ministre Lamontagne.
Une démonstration du rôle de La Financière agricole.
Si le cabinet du ministre de l’Agriculture ne connait pas le nombre de transactions liées à la relève par année, il semble vouloir défendre le rôle de la banque agricole du Québec sans toutefois reconnaitre que le modèle prêteur-vendeur reste parmi les grands oubliés alors qu’il permet de solutionner des problématiques de relève sans l’intervention des banques privées. Le ministre préfère voir les bons côtés de la FADQ.
Le bureau de ministre Lamontagne conclut : « La Financière agricole est l’un des trois partenaires du Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA) afin d’appuyer la relève agricole. En date du 31 mars 2018, ce Fonds avait accordé, depuis sa création en 2011, 21,9 M$ relativement à 90 projets de démarrage et de transfert d’entreprises agricoles. La Garantie de prêt levier est offerte depuis janvier 2019 et se traduit par un financement pouvant atteindre 100 000 $, offert sans prise de garantie mobilière ou immobilière. Ce nouveau produit est également un produit adapté à la relève et leur offrant une grande flexibilité.»