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La Chine viserait une agriculture sans pesticides et sans engrais

Selon Futura Planète, la Chine cherche un moyen d’accroître sa production agricole sans recourir aux pesticides. Et elle songe de plus en plus à l’électroculture, une pratique oubliée qui date de trois siècles.

L’électroculture existe depuis le 18e siècle lorsque des scientifiques et des entrepreneurs ont exploré l’idée d’utiliser l’électricité dans le domaine agricole après avoir constaté que les végétaux poussent plus vite après un orage.

En 1746, le Dr Maimbray avait présenté les résultats d’une électrification de myrtes devant la Royal Society de Londres.  Et pour la première fois, on pouvait voir de nouvelles branches de cette plante pousser au mois d’octobre. La France, l’Allemagne et la Suisse ont ensuite mené à leur tour des expériences et cette méthode a convaincu au 19e siècle par les fruits géants qu’elle permettait d’obtenir, mais aussi pour la destruction d’insectes nuisibles.

L’Électroculture une partie de la solution pour la Chine ?

La population chinoise représente 20 % de la population mondiale, mais ne dispose que de 9 % des terres cultivables dans le monde. L’électroculture fait donc partie des solutions envisagées rappelle Futura Planète qui souligne que c’est l’arrivée massive des produits phytosanitaires qui fit disparaitre du radar cette méthode dite d’électroculture.

«Alors que les agriculteurs et investisseurs étrangers n’ont plus trouvé d’intérêt à l’électroculture, l’Académie des sciences et de l’agriculture chinoise n’a pas cessé de poursuivre ses expérimentations. C’est ainsi que fin 2018, l’Académie présenta les résultats de 3 décennies de tests d’électroculture.», précise Futura Planète.

Les chercheurs chinois déclarent que cette technique a permis d’accroître les rendements de 20 à 30 % tout en réduisant les pesticides de 70 à 100 % et les engrais de 20 %. Des résultats époustouflants qui n’auraient nécessité que 15 kWh par jour.

L’électroculture éliminerait, dans l’air et dans le sol, les bactéries et virus qui sont nocifs pour la plante, mais elle accélèrerait également la vaporisation de l’eau sur les feuilles. L’électricité favoriserait également le transport des particules comme les ions bicarbonates et le calcium en plus d’accélérer les activités métaboliques telles que l’absorption du dioxyde de carbone et la photosynthèse.

Une étude canadienne, parue dans le South China Morning Post, a mis en exergue que l’électroculture aidait les plantes à avoir des plantules plus robustes en leur permettant d’absorber plus d’azote.

Et L’agronome Liu Binjing nous rassure quant à l’impact sur les cultures selon ce que rapport Futura Planète : « Le courant électrique traversant les fils n’est que de quelques millionièmes d’ampères, soit moins que la charge d’un câble de smartphone. C’est donc sans danger pour la plante».

 

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