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La fin des pesticides nécessite un changement de modèle agricole

Malgré le fait que la CAPERN ait entamé ses débats et audiences sur les pesticides sans juger utile d’y inviter l’Union paysanne, son président assistera aux présentations mardi soir et pourra répondre aux éventuelles questions des médias. « Il est pour le moins étrange que la commission se penche sur la question des pesticides sans vouloir entendre la principale organisation agricole plaidant pour un changement en agriculture et à l’origine de la Commission Pronovost », selon Maxime Laplante.

«L’enjeu des pesticides est au cœur de notre modèle agricole, de plus en plus axé sur la spécialisation, les monocultures et l’exportation. Cette orientation va radicalement à l’encontre des vœux pieux sur la consommation locale, les circuits courts, la proximité. Il est illusoire de vouloir réduire l’utilisation des pesticides dans un contexte de monocultures pour exportation. Les exemples abondent pour démontrer les possibilités réalistes et expérimentées pour produire de la nourriture sans pesticides, autant en production maraîchère, céréalière ou animale.» selon le président de L'Union paysanne.

«Les conséquences de l’emploi massif de pesticides sont flagrants sur la santé et les écosystèmes et le simple remplacement de quelques produits par d’autres n’y changera rien. L’utilisation répandue des pesticides constitue également un obstacle majeur à l’essor de la production biologique : contamination par voisinage ou utilisation commune de machinerie, mais aussi fermeture de marchés et perte de confiance des acheteurs. Le statuquo est inacceptable. Il reste à espérer que la commission ira au-delà de considérations cosmétiques et fera des recommandations en mesure de faire du Québec agricole un phare en matière de protection des ressources et de santé humaine au lieu de se contenter de la situation actuelle.», conclut Maxime Laplante.

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