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«Un manque total de connaissance de ceux qui prennent les décisions au gouvernement!» – Luc Boivin

(LVA) Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin était avec Yannick Patelli, éditeur de La Vie agricole dans le studio de LVATV vendredi dernier.

Il nous a parlé de sa déception de ne pas avoir pu rencontrer la ministre fédérale Chrystia Freeland ces derniers jours comme cela était pourtant convenu, dit-il. Luc Boivin s’inquiète sur le plateau de LVATV de l’importation des produits laitiers qui, selon lui, nuira aux transformateurs laitiers du Canada et du Québec. En comparatif, il expose le cas de l’emmental importé d’Europe vendu 6,50 $ le kilo quand au Canada il se détaille entre 11 et 12 $ le kilo.

Agropur : sombre avenir ?

Luc Boivin s’inquiète du dernier trimestre d’Agropur qu’il qualifie de « catastrophique».

« Agropur c’est inquiétant, il va falloir qu’il se passe quelque chose» dit Luc Boivin.

«Ce qui est frustrant pour avoir participé aux différents comités de négociation (…) c’est de voir l’incompréhension ou le manque total de connaissance de ceux qui prennent les décisions», dit-il.

Selon Luc Boivin la solution passera par des consolidations de l’industrie fromagère et il estime que ce sera une année sans ristourne chez Agropur.

« Très probable qu’il n’y ait pas ristourne chez Agropur. Ils ne peuvent pas ristourner des profits qu’ils ne font pas. (…) Les gros joueurs ont été impactés. Même au niveau de Saputo : (…) Les marges sont difficiles, la capacité de générer des marges est plus faible. ( …) Le gouvernement a une responsabilité dans cela».

 Agropur risque-t-elle de passer au privé ? «C’est un joyau Agropur. Il faut se préoccuper… On est dans le même bateau !» dit Luc Boivin !

Il rappelle que si 45 % du lait du Canada se fait au Québec, pour les fromages c’est 60 % et pour le yogourt c’est 80 % !

Quel avenir pour la gestion de l’offre ? Si rien ne change, oui on est à l’étape de l’essoufflement du système, dit-il.

Un fromage en mémoire de Jean Garon !

Une dernière note positive : Luc Boivin annonce un partenariat à venir en 2020 avec l’Institut Jean-Garon et la création d’un fromage prénommé «Jean Garon» qui sera mis en marché par la Fromagerie Boivin l’an prochain, ce qui selon Luc Boivin, sera, envers Jean Garon, « un devoir de mémoire».

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