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Alphone Pittet: La LPTAAQ: une loi qui présente plus d’aspects positifs que négatifs

Guy Debailleul et Alphonse Pittet

Guy Debailleul et Alphonse Pittet

La protection du territoire agricole a constitué principalement un atout pour l’expansion de la ferme Pittet, même s’il a fallu à plusieurs occasions négocier des dérogations avec la CPTAQ. Mr Pittet souligne d’ailleurs qu’il a été frappé par la grande cohérence des décisions des commissaires compte tenu des enjeux régionaux. Avec la popularité du festival de St Tite, il n’ose pas imaginer ce qu’il aurait pu advenir d’une partie du territoire agricole s’il n’avait pas été protégé.Même s’il convient que les restrictions prévues dans la loi quant à la taille des parcelles pouvant faire l’objet d’échanges ou de morcellement limite l’accès à la terre à des agriculteurs intéressés par de plus petites superficies, , il estime néanmoins que ces restrictions freinent aussi des acheteurs qui se sont pas du tout intéressés par la pratique de l’agriculture.La possibilité pou l’État de procéder par des décrets pour contourner le recours à la CPTAQ devait selon lui être strictement limitée à des projets de services publics (hôpitaux, routes..)Les nouvelles formules d’association entre investisseurs et agriculteurs, du type PANGEA, peuvent constituer des réponses à court terme aux difficultés d’entrer dans la production agricole, elles ne sont certainement pas une solution à long terme.La location de terres agricoles pourrait constituer une alternative à la propriété seulement si des lois encadraient mieux la location. Actuellement beaucoup de terres sont déjà en location mais une forme précaire.La sous-utilisation du territoire agricole: une réalité qui s’est largement développée dans une certaine ignorance ou indifférence. La dévitalisation des régions a joué un certain rôle dans ce phénomène. Des productions comme le bovin de boucherie ou la production de foin ont été largement délaissés alors qu’elles pourraient jouer un grand rôle dans la mise en valeur d’une partie du territoire agricole à condition qu’on mobilise des moyens conséquents. Sinon on risque de recourir uniquement à la voie trop facile du reboisement.

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