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Conférence de Michel Saint-Pierre : utilisation de pesticides, éducation et relève agricole

Michel Saint-Pierre

Michel Saint-Pierre

Une centaine de personnes étaient présentes au traditionnel coquetel des Journées horticoles de St-Rémi. Le coprésident de l’Institut Jean Garon et ancien sous-ministre au MAPAQ, Michel Saint-Pierre, a livré une conférence sur l’ancrage et les orientations de l’Institut. « Un groupe de libres-penseurs, sans attache politique, qui se donne le droit de dire des choses en agriculture… sur de grands enjeux. »

Parmi ceux-ci, il évoque le mémoire déposé par l’Institut Jean Garon à la Commission parlementaire sur les pesticides. « On l’a fait sur une base, je dirais, pédagogique… On a voulu, d’abord et avant tout, dire : démystifions. Arrêtons de tirer à boulets rouges… Il y a des alternatives ». Selon M. Saint-Pierre, ces alternatives se traduisent par des initiatives. C’est le cas notamment du Pôle d’Excellence en Lutte Intégrée (PELI) qui souhaite réduire l’usage de pesticides dans la culture de fruits et de légumes par la collaboration de producteurs, de productrices et d’intervenants du secteur horticole.

Les recommandations principales du mémoire vont dans le sens de l’éducation. « Que les gens soient mieux informés, mieux éduqués sur le sujet ». « L’éducation et la bonne information est quelque chose qui est absolument essentiel dans le contexte du débat sur les pesticides », précise-t-il. Selon lui, les parlementaires ont eu « une belle écoute ».

En concluant son discours, M. Saint-Pierre rappelle l’essentiel des discussions tenues par l’Institut, le 12 novembre dernier, sur les 40 ans des mesures de protection du territoire agricole initiées par le défunt ministre Jean Garon. Il souligne d’abord l’importance de ses effets positifs, malgré « que l’on n’a pas pu empêcher complètement où contenir les villes ». « L’autre constat que l’on a fait… c’est qu’on a oublié la mise en valeur. On fait de la protection… mais on n’a pas mis assez de mesures pour faire en sorte que les campagnes soient aussi dynamiques. » Pour ce faire, nous dit-il, il faudrait envisager « avec des mesures précises » un assouplissement des règles de protections sur l’utilisation des terres « dans des régions qui en ont bien besoin ».

Ces discussions mèneront l’Institut Jean Garon à produire un mémoire à l’intention du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, « pour stimuler l’implantation d’une relève sur les fermes ».

« La ferme traditionnelle est en train de se modifier… On a besoin de jeunes qui vont venir peupler le rang ».

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