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Ça jase du zonage !

Le Zonage agricole, un thème abordé par l’Institut Jean-Garon à l’automne dernier fait jaser. L’un des experts invités lors de la journée de l’Institut Jean-Garon le 12 novembre dernier au Musée des Beaux-Arts du Québec (MNBAQ), Bernard Vachon, professeur retraité de l’UQAM, a publié une opinion sur la protection des terres agricoles récemment dans La Presse avec un texte intitulé : Un regard critique pour des ajustements. La députée de Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien a, quant à elle, émis un commentaire alarmiste au tout début de l’année sur sa page Facebook sur les terres agricoles. Et le président de l’UPA, Marcel Groleau, s’inquiète sur son Twitter du régime fiscal actuel des terres agricoles.

Vachon veut des ajustements à Loi sur la protection des terres agricoles

Pour Bernard Vachon, la LPTAA (Loi de protection des terres et des activités agricoles) est une loi exceptionnelle qui fait l’envie de plusieurs pays et provinces. Il notre toutefois des irritants qu’il traduit par des «pressions des développeurs urbains, mais aussi des municipalités en quête de nouvelles taxes foncières » et constate la présence au Québec «de vastes secteurs pauvres impropres à une agriculture rentable». Il rappelle que la loi devient un obstacle à la diversification des usages des sols (tourisme, villégiature, services de proximité, résidences, entreprises de transformation et de services…) susceptible de relancer le dynamisme économique et social des communautés en difficulté.

La députée QS veut ouvrir la boîte de Pandore

Émilise Lessard-Therrien, députée de Québec solidaire et porte-parole en agriculture a écrit en tout début d’année sur son Facebook: «Depuis des décennies, des dizaines de milliers d’hectares ont été sacrifiées au profit de la croissance du béton et de l’asphalte. Il y a deux mois à peine, encore, le gouvernement de la CAQ autorisait le dézonage de 94 hectares de champs cultivés à Beauharnois pour l’implantation d’un méga centre de données pour la multinationale Google! Pourtant, la loi sur la protection du territoire et des activités agricoles fait notre fierté depuis son implantation en 1978, et voilà où on en est aujourd'hui. Combien de fois s’en sert-on pour se targuer d’être avant-gardiste et justifier notre réelle préoccupation à l’égard de nos terres agricoles?»

Pour la députée de Québec solidaire, la loi créée par Jean Garon ne joue plus  son rôle et il faut la revoir : «Non seulement cette loi ne joue pas son rôle dans les secteurs les plus névralgiques (terres fertiles vs pression de développement), son hermétisme devient un réel obstacle dans nos régions alors que les terres zonées vertes sont parfois en réalité des massifs rocheux dégarnis ou encore parce que les réalités dans la ruralité ont grandement évolué depuis 1978 entraînant des défis nouveaux. Pour maintenir la vitalité de nos régions et soutenir la diversité des activités et des modèles agricoles, il est impératif d’ouvrir ce que certains qualifient de ‘’boîte de pandore’’ et d’avoir le courage politique nécessaire pour procéder aux ajustements qui s’impose pour la poursuite du bien commun!»

Marcel Groleau s’inquiète du régime fiscal du foncier agricole

Début 2020 Marcel Groleau, président de l’UPA, a émis un commentaire sur son Twitter en lien avec les terres agricoles et le régime fiscal qui s’y rattache: «Québec doit se doter d’une politique d’aménagement du territoire et cesser de gérer le territoire au cas par cas. Le régime fiscal foncier est à la source de ce problème d’étalement urbain. Les revenus municipaux dépendent de la valeur foncière», a publié le président du syndicat unique.

Merci l’Institut Jean-Garon

D’ici la fin du mois l’Institut Jean-Garon remettra au ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, son mémoire issu des diverses rencontres avec des producteurs et des décideurs au cours de l’année 2019 sur le thème du zonage agricole et rendra publiques ses conclusions. Une chose est sûre, l’Institut Jean-Garon aura su par l’animation de ses plateformes et l’organisation de la journée du 12 novembre dernier au Musée des Beaux-Arts du Québec remettre le sujet de la protection des terres agricoles à l’ordre du jour.

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