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Accord Canada/Europe: Véritable déception chez les transformateurs laitiers !

Nombreux sont les transformateurs laitiers à nous faire part de leur grande déception aux premiers résultats constatés depuis l’application de l’accord Canada/Europe, le CETA/AECG.

La Vie agricole vous a livré une entrevue choc de Mathieu Frigon, directeur général de l’Association des transformateurs laitiers du Canada (ATLC) en décembre dernier dans laquelle il disait : « Il faut savoir que certaines fromageries au pays sont actuellement à 50 % de leur capacité de production comparée à il y a deux ans. Il y a actuellement des fromages qui arrivent d’Europe à 7,50 $ le kilo alors que le prix du lait à la ferme au Québec est à 9 $ le kilo avant transformation !»

Ce mois-ci La Vie agricole a rejoint Gilles Froment, 2e Vice-Président Principal, Relations gouvernementales et industrielles, Lactalis Canada (Parmalat Canada) pour connaitre son avis sur le différentiel de taux de remplissage du fromage de l’Europe vers le Canada ( 97 % ) versus le taux de remplissage du bœuf du Canada vers l’Europe ( 2 %) dans le cadre des lois appliquées avec le CETA.

« Écoutez! Nous, on aurait mieux distribué et différemment les quotas d’importation que les législateurs actuels. Grands, petits et moyens producteurs, ça nous affecte tous et ça affecte l’emploi par ici. On a beaucoup d’usines dans les petites communautés vous savez ! On rentre du fromage dans des quantités qui nuisent aux provinces du Canada», a expliqué Gilles Froment.

Le gouvernement fédéral est possiblement en train de revoir l’allocation des quotas d’importation a-t-il ajouté. «On espère, mais faut pas rêver en couleur!», d’ajouter Gilles Froment.

Le 2e vice-président Principal, Relations gouvernementales et industrielles, Lactalis Canada (Parmalat Canada) attend maintenant des gestes du gouvernement fédéral.

De son côté L’Institut Jean-Garon toujours précurseur prend le pouls sur le terrain en présentant dans le cadre des journées régionales Bélisle partout dans la province jusqu’à fin mars une conférence intitulée : y a-t-il encore un avenir pour le lait ? Une belle occasion d’aller à la rencontre des producteurs.

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