De passage à la journée de réflexion stratégique de l’Union paysanne, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a annoncé la mise en œuvre d’un projet pilote en vue de prendre en considération les réalités des petites productions artisanales dans l’agriculture. Ce projet, comme le précise le communiqué du ministère, comporte deux volets.
Les producteurs artisans inscrits au projet pilote pourront effectuer les activités liées à l’un ou l’autre des deux volets :
- Volet 1 – Abattage à la ferme de poulets provenant de productions artisanales sans quota.
- Volet 2 – Préparation à la ferme d’un aliment ayant subi une cuisson et contenant comme ingrédient du lait cru provenant de la ferme et autre que du lait de vache.
Le communiqué du ministère précise aussi que cette initiative prévoit que les pratiques des producteurs artisanaux inscrits seront évidemment vérifiées afin d’assurer la salubrité des aliments. Les données recueillies permettront d’encadrer les pratiques en vue de maîtriser les points critiques. Les résultats seront communiqués aux différents acteurs du milieu pour favoriser la transmission des connaissances.
« Je me réjouis de lancer ce projet pilote. Il tient compte des demandes de la communauté des agriculteurs artisanaux. Au Québec, il importe que chaque personne qui désire mettre ses talents et sa passion au service de l’agriculture et de l’occupation du territoire puisse bénéficier d’un environnement qui lui permette de s’épanouir et de gagner sa vie. Les résultats seront mis à profit dans le contexte de la révision de la Loi sur les produits alimentaires et du Règlement sur les aliments, qui gagnent à être mis à jour pour tenir compte de la demande des consommateurs pour les produits locaux.», a déclaré André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
Si les projets pilotes ne sont pour le moment que pour la consommation personnelle lors de son discours le ministre a aussi rappelé que si ça marche ailleurs dans le monde, le Québec devrait être en mesure de faire la démonstration que ça marche aussi par ici !
Ce qui donne un espoir à plusieurs que ces projets pilotes sont bien la première ouverture pour sortir du statu quo actuel et permettre rapidement l’abattage et la vente à la ferme entre autres.
Pronovost et l’Institut Jean-Garon à l’honneur !
Au cours de son discours, le ministre Lamontagne a référé une dizaine de fois au rapport Pronovost qui semble inspirer une bonne partie de sa réflexion en agriculture.
Il a aussi fait mention de son intérêt pour le récent mémoire que lui a déposé l’Institut Jean-Garon concernant les aménagements qui s’en viennent au cours des prochains mois sur le zonage agricole.