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Faudra-t-il encore jeter du lait ?

Une note publiée par Les Producteurs de lait du Québec (PLQ) indique que le Québec et plusieurs provinces viennent de tomber en surplus de lait ! Devra-t-on à nouveau jeter du lait ? Ce qui pourrait paraître étrange en période de pandémie!

«Dans le contexte de la crise de la COVID-19, le comportement d’achat des consommateurs est fortement instable. Après une hausse sans précédent de la demande pour le lait de consommation dans les deux dernières semaines du mois de mars, la demande s’ajuste maintenant à la baisse à la suite des fermetures d’établissements comme les écoles, les garderies et les restaurants. Bien que ces suspensions d’activités amènent une hausse de la demande au détail, il est prématuré de conclure que les pertes de ventes institutionnelles seront complètement compensées par les achats en épiceries» déclarent Les Producteurs de lait du Québec ( PLQ ) dans une note transmise hier aux producteurs.

Baisse nette de la demande de lait

«Après plusieurs semaines avec des réquisitions supérieures à la production, la situation s’inverse complètement. Au moment d’écrire ces lignes, une baisse nette de la demande se fait sentir. Il est trop tôt pour savoir si elle sera temporaire ou si elle durera plusieurs semaines. Pour gérer ce surplus, toutes les options sont actuellement en évaluation et utilisées, notamment les mécanismes habituels comme le stockage du beurre et de certains fromages», de souligner PLQ.

Dons et écrémage pour faire face au surplus de lait

«Des dons de lait aux banques alimentaires ont aussi été conjointement réalisés avec les transformateurs. Des activités d’écrémage sont également mises à contribution quand cela est possible. Ces outils sont des véhicules qui permettent de faire face à des situations temporaires de surplus de lait», spécifie la fédération.

Que faire du lait en trop : Le jeter ?

La note poursuit : «Toutefois, si les besoins dans certains segments de marché chutent de façon plus importante, il est possible que nous demeurions avec des surplus. Le scénario de dernier recours est bien entendu une disposition de lait. Malheureusement, pour la semaine du 27 mars au 2 avril, des volumes de lait devront être disposés faute de marchés et de capacité de transformation. Ce volume représente moins de 1 % de la production hebdomadaire pour la semaine en cours. De plus, selon les plus récentes données de réquisition pour la période du 3 au 9 avril, ce scénario pourrait se répéter. Il en est de même en Ontario et dans les Maritimes».

Coupure de quota en vue ?

«Concernant la rareté de certains produits laitiers ou de limitation d’achats qui nous sont rapportées en épicerie, elles ne sont pas la résultante d’un manque d’approvisionnement en lait ou en produits laitiers. Selon les informations que nous avons, ces situations pourraient s’expliquer par un manque de ressources ou la gestion de celles-ci en épicerie. Les provinces de P5 et de P10 suivent de près la situation et ont des échanges plusieurs fois par semaine avec les transformateurs, les gouvernements et la Commission canadienne du lait. Toutes les provinces prennent actuellement des mesures pour faire face à la situation. Le comité quota de P5 se réunit le vendredi 3 avril et fera des recommandations. Les options en évaluation vont d’une coupure de quota à la limitation de la reprise de tolérances. Les mesures qui seront mises en place doivent avoir pour effet de ralentir les livraisons de lait à court terme, tout en limitant les effets sur la production à moyen et long terme, sachant qu’il est prématuré de conclure que le ralentissement va perdurer», conclut la note des Producteurs de lait du Québec.

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