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Le blé du Québec: valoriser l’agriculture locale avec des acteurs locaux

Les Céréaliers du Québec ont organisé une journée-visite en partenariat avec Les Moulins de Soulanges, ralliant une trentaine de personnes le 20 février dernier, pour faire valoir une culture en pleine progression depuis quelques années: le blé. De la boulangerie artisanale à l’industrie, le blé du Québec s’impose présentement comme une avenue intéressante tant pour les producteurs que les entrepreneurs.

« L’intention de ce genre de journée est de faire découvrir des opportunités de marchés », nous mentionne le vice-président des Céréaliers du Québec, Danny Messier. « Le marché du blé est en plein essor… pourquoi est-ce qu’on ne deviendrait pas les spécialistes du blé ? Je pense qu’il a un bel avenir ». Leurs membres, qui comptent pour environ 13% de la production de grain au Québec, avaient donc l’occasion de voir concrètement le produit de leur travail au champ. « Le blé, c’est quelque chose qui est super pour les rotations, pour les rendements, pour notre qualité de sol. Maintenant, il faut avoir de bonnes ventes et de bonnes ententes. On a des possibilités de ventes directes », poursuit M. Messier.

La visée est simple : réduire les intermédiaires avec des partenariats. Ceux-ci prennent la forme d’entreprises locales, ancrées dans leur milieu. Nous étions conviés, pour notre premier arrêt, à la Boulangerie Ange à Boucherville. Le directeur général, Hervé Bigeni, partage cet esprit : « s’adapter pour créer une proximité avec le consommateur ».  Pour une boulangerie artisanale, le premier défi consiste à obtenir une régularité du meunier. Et le défi du meunier est d’obtenir une régularité des producteurs pour offrir du grain à l’année.

Deuxième arrêt : l’usine de production des Moulins de Soulanges à Saint-Polycarpe. Depuis 2007, la minoterie observe une croissance constante et s’impose désormais comme l’un des plus gros acheteurs de blé au Québec. « Le projet, on l’estimait à maturité, après 15 ans, aux alentours de 20 000 tonnes. Après 12 ans, on est à 50 000 tonnes », nous indique le directeur des développements d’affaires, Rudy Laixhay. Ce dernier insiste d’ailleurs sur l’importance de valoriser l’agriculture locale. « Je pense qu’on est dans une nouvelle ère de la boulangerie. De l’agriculture, même. De plus en plus, on va aller vers une agriculture qui va être liée directement avec le transformateur ».

Les Moulins de Soulanges innovent par des farines de spécialité, personnalisées, s’adaptant aux besoins de leur clientèle. Sous l’attestation Agriculture RaisonnéeTM, ils encouragent « une agriculture environnementale responsable » en offrant des primes aux agriculteurs qui fournissent un produit exempt de pesticides ou de fongicides.

Notre journée s’est achevée par la visite de l’usine de Première Moisson à Baie-D’Urfé. Offrir des produits de qualité, « Clean Label », tout en adaptant les manières de faire artisanales à une chaîne de production. C’est le défi que relève l’entreprise.

L’ambiance au sein du groupe était décontractée et la rencontre de gens passionnés par leur métier a éveillé la curiosité des producteurs et productrices présents. « Nous sommes très satisfaits ! », conclut M. Messier.

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