L’accord de libre-échange Union européenne- Mexique crée de la discorde au sein du gouvernement français : «Les accords de libre-échange, comme celui que négocient l'Union européenne et le Mercosur (accord commercial entre Bruxelles et les quatre pays du bloc sud-américain Mercosur -Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay-), ne peuvent pas se conclure au détriment des standards européens de qualité» a déclaré le ministre de l'agriculture français, Didier Guillaume à L’AFP ( Agence France Presse).
« Aucun produit ne doit rentrer dans l'Union européenne s'il n'est pas aux standards de l'Union européenne». Le ministre de l’hexagone critique aussi le dumping social déjà existant entre la France et certains pays plus au sud comme l’Espagne : «Il faut que ça cesse. Il y a trop de dumping fiscal encore, avec les travailleurs détachés, la première partie a été faite, il faut aller encore plus loin ». « Pour nous, c'est niet », aurait aussi dit l'entourage du ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, au Magazine Marianne à propos de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mexique.
Le secrétaire d’État auprès de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne n’a pas tout à fait la même lecture. De son côté, ce serait un soutien aux ambitions de l’Union européenne d’aller de l’avant dans ce nouveau traité.
Le commissaire européen chargé du commerce à Bruxelles, Phil Hogan, l’a d’ailleurs dit: « Ces derniers temps, la lutte que nous menons dans la crise du coronavirus mobilise toute notre énergie, mais nous avons aussi fait progresser notre programme en faveur d'un commerce ouvert et équitable, qui n'a rien perdu en importance. Nous aurons encore plus besoin de cette ouverture, de ces partenariats et de cette coopération pour reconstruire nos économies après la pandémie. »
On est loin du discours ambiant des dernières semaines sur l’achat de proximité entendu ici et là !