On vous a souvent parlé de Jean Garon qui reste le ministre de l’Agriculture vénéré dans les champs, mais pour lequel, hormis l’Institut qui porte se nom, créé par sa famille, l’équipe de La Vie agricole et son fidèle attaché de presse, Simon Bégin, aucune institution, ni la ville de Lévis, ni le MAPAQ n’a trouvé un symbole pour souligner sa grande contribution au Québec d’aujourd’hui. Le 1er juillet 2024, cela fera 10 ans qu’il est décédé. Il y a quelques mois disparaissait un grand contributeur du Québec moderne, Gilles Blondeau. On peut s’étonner qu’à lui aussi on ait déclaré peu de louanges. Il fut pourtant un grand visionnaire animé par le désir de participer à l’essor économique du Québec. Gilles Blondeau était le Fondateur et Président du Conseil et Chef de la direction de Groupe Optimum inc. jusqu’en 2014 puis Président du Conseil de 2014 à 2017. Passionné de sport équestre, il a aussi été à la tête de l’industrie du cheval de course lors de son plus grand rayonnement. M. Blondeau a également été un membre actif au sein de l’industrie des courses de chevaux en France.
Optimum, cœur battant de l’économie québécoise
Optimum est un groupe qui a gagné ses lettres de noblesse partout dans le monde, opérant au Canada, aux États-Unis et en France. Ce groupe spécialisé en assurance générale, assurance vie, actuariat, conseil immobilier, gestion d’actifs et en technologies de l’information gère 8 milliards d’actifs dans le monde avec près de 700 employés. Si le groupe est aujourd’hui connu pour sa philanthropie envers les femmes vulnérables, pour ses valeurs corporatives et sa solidité financière, son président fondateur a été une figure de la relance de Domtar comme président du conseil intérimaire avant les nominations de MM. Jacques Girard et Raymond Royer, le premier comme président du conseil d’administration et le second comme chef de la direction.
L’industrie du cheval de course menée à son plus haut
Gilles Blondeau fut aussi appelé par Bernard Landry, alors ministre de l’Économie et des Finances, pour relancer dans le cadre d’un projet gouvernemental l’industrie des courses. Il fut alors nommé à la présidence de la Société de promotion de l’industrie des courses de chevaux (SPICC) en 1996 puis de la Société nationale du cheval de course (SONACC) en 1999.
On se souviendra que dans ses réalisations il est l’homme qui a permis de mener la piste de l’hippodrome de Montréal au niveau international en introduisant un tracé de 5/8e de mille en 7/8e de mille. C’est ainsi que dans la foulée l’évènement du Trot mondial de Montréal a pris l’affiche annuellement, accueillant les meilleurs chevaux de la planète.
Gilles Blondeau a fait partie de ces hommes qui donnent de la fierté au Québec que ce soit dans son implication professionnelle ou dans sa passion pour l’élevage des chevaux de course.
Parmi ses lauriers, il s’est démarqué en devenant entre autres choses le premier Québécois à remporter le « Good Guy Award», décerné annuellement par la Harness Tracks of America, cette association qui honore ceux qui ajoutent de l’expérience aux courses. Et c’est sous sa gouverne que le prix moyen d’acquisition d’un cheval de course est passé de 8000 $ à 15 000 $ en 18 mois dans les années 90 et que les bourses ont été majorées de 19 millions de dollars à 41 millions de dollars, ce qui a permis de professionnaliser les métiers du monde des courses.
L’abandon par le Québec de cette économie florissante qu’est le monde de l’élevage du cheval de course a possiblement porté ombrage à l’excellence qu’aura représentée Gilles Blondeau tout au long de sa vie.