Hélène Tremblay, 60 ans, représente l’essence même de l’agriculture québécoise, alliant harmonieusement vie familiale et professionnelle. Son parcours, jalonné de défis et de réussites, dépasse les frontières nationales
Hélène Tremblay, 60 ans, est une agricultrice passionnée dont la ferme a été couronnée trois fois du titre de “Maître Éleveur”. Son sourire éclatant en dit long sur son amour pour son métier. Originaire d’une famille d’agriculteurs au Lac Saint-Jean, elle n’était peut-être pas prédestinée à cette vie-là, cependant la vie peut parfois apporter son lot de surprise.
Une rencontre déterminante
C’est lors d’une exposition à Québec qu’elle rencontre celui qui deviendra son mari en 1987. Un an plus tard, elle décide de s’associer avec lui, devenant ainsi sa partenaire en affaires dans la Ferme François Beaudry à Granby. Ensemble, ils affrontent les défis de l’agriculture avec une communication solide, élément clé de leur réussite.
“Être agricultrice, c’est embrasser une passion, car les longues heures de travail exigent une véritable dévotion pour se lever chaque matin“, confie-t-elle avec conviction.
Les longues heures de travail, le rythme effréné sept jours sur sept, le lever à l’aube : Hélène connaissait déjà ces contraintes grâce à ses parents. Cependant, elle affirme ne jamais avoir ressenti de différence de traitement en raison de son sexe. “Je suis peut-être physiquement moins forte qu’un homme, mais je n’ai jamais hésité à m’impliquer pleinement dans l’ensemble des taches de la ferme,” déclare-t-elle avec assurance.
La famille est au cœur de la vie d’Hélène et François. “Nos quatre enfants ont toujours été notre priorité. Nous avons veillé à ce qu’ils se sentent toujours impliqués dans la vie de la ferme, tout en préservant leur enfance“, explique-t-elle avec tendresse.
Pour concilier travail et vie de famille, ils décident d’embaucher de l’aide pour certaines tâches. “Nous voulions que nos quatre enfants grandissent dans un environnement équilibré, où le travail était important, mais où la famille passait avant tout,” souligne-t-elle avec émotion.
Vision globale et partage
Face aux défis de la pénurie d’eau, et plus principalement celui de la relève de la production laitière, l’arrêt de cette dernière a dû être décidé. Cependant, le couple a continué à se consacrer à l’élevage et à la reproduction de bétail Ayrshire de pure race, ainsi qu’à la culture de foin, soja et de maïs.
Depuis maintenant sept ans, Hélène s’implique activement dans le mouvement Desjardins. Elle considère ce rôle comme une représentation de l’agriculture, “Il est essentiel que les femmes s’impliquent dans les mouvements agricoles pour promouvoir notre profession et briser la solitude souvent associée à notre métier,” insiste-t-elle avec conviction.
Femme ambitieuse et déterminée, Hélène, accompagnée de son conjoint François, exportent le résultat génétique de l’élevage à travers le monde. Celle-ci démontre ainsi son engagement indéfectible envers l’agriculture et son désir de partager sa passion au-delà des frontières.