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L’UPA solidaire avec ses membres

par Jean-Pierre Lemieux

Dans le projet d’oléoduc, l’UPA sera avec ses membres pour négocier une compensation équitable. L’Union des producteurs agricoles cherchera à négocier une entente cadre pour baliser le passage éventuel sur les terres agricoles de l’oléoduc de Trans-Canada si éventuellement le projet va de l’avant.

En entrevue avec La Vie Agricole, le premier vice-président de l’UPA, M. Pierre Lemieux a tenu à préciser que « pour nous c’est de ne pas abandonner les producteurs à eux-mêmes face à des négociations éventuelles avec Trans-Canada Pipeline ».

« C’est pour ça, de poursuivre M. Lemieux, qu’on veut une entente minimum comme on l’a fait avec Ultramar, Gaz Métro ou Hydro-Québec pour protéger l’activité agricole et qu’on s’assure de compensations équitables aux risques associés à ces infrastructures».

Dans un premier temps M. Lemieux voudrait que le gouvernement se prononce : le projet va de l’avant ou non? « Nous notre préoccupation c’est la santé et la sécurité des producteurs et des entreprises agricoles car en cas de problème de pollution cela peut avoir des répercussions sur l’entreprise elle-même», dit-il

Quant à l’entente qui est présentée aux propriétaires fonciers présentement pour effectuer des études préliminaires et des relevés techniques « on l’a regardé et c’est correct, il n’y a pas d’attrape », a-t-il ajouté.

L’entente prévoit le versement d’une somme de 1000$ à titre de compensation. Le document précise que « la société pourra réaliser des relevés techniques, environnementaux ou des sondages archéologiques ou géotechniques (autres que des travaux d’arpentage) qui exigent l’utilisation d’engins, de véhicules ou autres équipements et pourra procéder à la coupe d’arbres pour les besoins de certains travaux ».

Le dédommagement est le même pour tous. M. Lemieux dit avoir entendu des préoccupations de certains producteurs qui trouvent ce montant injuste parce que certains ont des terrains plus grands que d’autres. « Si le projet va de l’avant, cela sera ajusté dans le contrat final », plaide-t-il. Cela fera partie des balises que l’UPA veut voir dans une entente éventuelle.

L’UPA comme support

Ce sont des petits propriétaires individuels face à une multinationale et l’UPA veut, comme organisation, apporter un support notamment pour aider le producteur pour « le jargon légal » du contrat éventuel.

Dans les rencontres publiques organisées par Équiterre, les participants font souvent état de leur peur de ne pas être entendus. Le vice-président de l’UPA est confiant que les producteurs vont avoir leur mot à dire parce que « la commission de protection du territoire agricole va avoir à se prononcer et c’est aussi un projet qui devra passer par le BAPE (Bureau d’audience publique sur l’environnement) ».

M. Lemieux conclut: « Pour nous ce qui est important c’est de ne pas abandonner les producteurs à eux-mêmes face à d’éventuelles négociations avec Trans-Canada Pipeline ».

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