«Pour moi, le Rapport Pronovost est mon étoile du Nord, la cible vers laquelle je veux me diriger au cours de mon mandat». Beaucoup plus que la maladroite et anecdotique référence à quelques « ayatollahs» de l’environnement, c’est cette déclaration du ministre André Lamontagne, lors de son passage au congrès de l’Union Paysanne samedi dernier, qui a retenu l’attention de l’Institut Jean-Garon.
L’Institut, qui se veut le porteur de la pensée de Jean Garon et de celle de Jean Pronovost, son président-fondateur, ne peut que se réjouir de cette orientation, synonyme d’ouverture et de volonté de changement.
« Bien sûr, il faudra juger l’œuvre à ses résultats mais, d’ores et déjà, on ne peut que saluer la volonté du ministre d’adapter les règles, environnementales et autres, aux réalités fort différentes des modèles agricoles présents sur le territoire », a déclaré le président de l’Institut, Simon Bégin.
En agriculture, comme en bien d’autres domaines, le mur-à-mur est la solution la plus facile mais aussi la plus génératrice d’injustices et d’effets pervers. « Mettre dans le même sac la micro-ferme biologique intensive et la grande entreprise céréalière en monoculture est une grave erreur », a souligné M. Bégin, en rappelant que la notion d’agriculture plurielle a été au centre des recommandations du Rapport Pronovost.
« Nous souhaitons que le ministre ait le temps et l’occasion de clarifier sa pensée et de confirmer sa main tendue à tous les partenaires, y compris les défenseurs de l’environnement ».